Il était le grand favori de la compétition, et avait tout bien fait jusque-là. Ce samedi 7 septembre, Hélios Latchoumanaya a échoué dans sa quête de médaille d’or en para-judo après son bronze à Tokyo en 2021. Poussé par tout le public de l’Arena Champs-de-Mars, le para-judoka de 24 est tombé en finale contre l’Ukrainien Oleksandr Nazarenko, médaillé de bronze aussi à Tokyo en 2021.
Plus agressif et provocateur, Hélios Latchoumanaya a dominé la finale. "J'ai l'impression de faire tout le combat, je ne suis pas récompensé. Il ne tombe pas et les pénalités ne montent pas non plus. Lui, il a dû faire deux, trois attaques à la con qui ont fait que les pénalités ne sont pas montées, juge le Guadeloupéen. Voilà, c'est le jeu." La décision du combat sera prise par l'arbitre, qui va accorder un waza-ari à l'Ukrainien. "Je pense qu'on part tous les deux, je me fais embarquer et il y a un petit détail qui fait que je tombe. Je me suis fait avoir, je n'ai pas été assez rigoureux peut-être", lâche-t-il.
"Je ne peux en vouloir qu'à moi"
Dans une journée tout en maîtrise, le Guadeloupéen s’est débarrassé de ses adversaires un à un. Il a commencé ses travaux herculéens, lors de son entrée en lice en quart de finale – numéro 1 mondial, il était dispensé de premiers tours – contre le Georgien, Lasha Kizilashvili. Dans un combat très difficile face à un judoka accrocheur, le jeune homme de 24 ans, soutenu par toute l’Arena s’est défait de son adversaire, en plaçant un Waza-ari dans les dernières secondes du combat.
En demi-Finale contre le Brésilien Marcelo Casanova, le Guadeloupéen, double champion du monde et d’Europe en titre, ne s’est pas embêté. Il n’a cessé de provoquer son adversaire et l’a poussé à la faute à deux reprises. Puis, sur une erreur de concentration du brésilien, il a placé un waza-ari puis un Ippon pour achever son récital. "Je savais que mes adversaires allaient sortir le combat qu'il faut, ils étaient plus rugueux que d'habitude. J'arrive à m'en sortir de ces deux combats pièges, mais la finale, c'est une énorme déception", commente Hélios Latchoumanaya.
Abattu à la fin de son combat, le Guadeloupéen ne se cherchait pas d'excuse. "Franchement, je ne peux en vouloir qu'à moi, estime-t-il. J'espère que les prochaines paralympiades seront pour moi". Le rendez-vous est donc pris pour les Jeux de Los Angeles en 2028.