Elle est la pièce maîtresse de la défense de l’équipe de France. Béatrice Edwige vient de rejoindre le club russe de Rostov en Russie - finaliste de la dernière Ligue des champions et l'un des clubs majeurs du handball féminin - et veut rester au sommet avec les Bleues. Sélectionnée pour ses deuxièmes Jeux Olympiques d'affilée, la Guyanaise a gagné, en cinq ans, en expérience et en maturité. Deux atouts qui vont l’aider à porter son équipe à Tokyo.
Le hand presque par hasard
Et dire que la championne guyanaise est arrivée au hand "pas par hasard", mais un peu quand même, se souvient-elle. Alors qu'elle pratique l'athlétisme, Béatrice Edwige a envie de la jouer collectif.
"J'étais vraiment à fond dans l'athlé et j'avais envie de partager des choses. Quoi de mieux que le hand?" Fatiguée de s'entrainer seule, le gymnase qui borde la piste lui tape dans l'oeil. Elle décide de s'inscrire.
Les larmes en club
Sur le chemin des victoires et des titres, tout n'a pas été rose. Sa plus grande déception, c'est en club, à Metz, qu'elle l'a vécue. "On ne s'était pas préparer à perdre parce qu'on était fortes, on était monstrueuses, on jouait bien, tout s'est enchainé, et là on a pris une claque!", explique-t-elle en larme, alors qu'elle se remémore la demie-finale de Metz face à Rostov en Ligue des Champions en 2019.
Il y a eu des déceptions et des doutes aussi. Ceux des sportifs de haut-niveau. "On est souvent critiqués. On est très vite adorés comme on peut être très vite détestés. On ne voit pas souvent nos familles." Mais pas question de se lamenter : "c'est une partie qu'on ne souhaite pas forcément montrer ou exposer parce qu'on a quand même la chance de vivre de notre passion." Et puis la remise en question, "c'est ce qui nous fait avancer!"
L'or olympique, un bonus
Cet été au Japon, la pivot de 32 ans est sur un nuage. "Je suis vraiment satisfaite de ma petite carrière en équipe de France, confie-t-elle modestement. Je ne pouvais pas demander plus à l'âge que j'ai. Être médaillée olympique, championne du monde, championne d'Europe, c'est énorme. C'est tellement dur de faire partie des 14." Forte de 116 sélections et auteure de 78 buts en équie de France, Béatrice Edwige est championne du monde (2017) et championne d'Europe (2018) et vice-championne olympique (2016).
A Tokyo, l'équipe de France de hand compte quatre joueuses des Outre-mer : Béatrice Edwige peut compter sur sa capitaine martiniquaise Coralie Lassource, ainsi que les guadeloupéennes Allison Pineau et Méline Nocandy. Océane Sercien-Ugolin (Guadeloupe) est remplaçante.
Pour faire mieux qu’aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro et espérer décrocher la seule médaille qui manque à son palmarès, l’or olympique, Béatrice Edwige et ses coéquipières bleues devront bien entamer la compétition dans un groupe relevé avec la Russie, l’Espagne, la Suède, la Hongrie et le Brésil.
► Les Bleues du hand entrent en lice dimanche 25 juillet à 21h30 heure locale, 14h30 dans l'Hexagone, face à la Hongrie.