JO 2024: la Guadeloupéenne Marie-José Pérec plaide pour une équipe "inclusive" pour allumer la vasque

La Guadeloupéenne Marie-José Perec est citée pour être la dernière porteuse de la flamme aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Marie-José Pérec, dont le nom est cité pour être la dernière porteuse de la flamme aux Jeux Olympiques de Paris 2024, plaide pour que l'honneur hautement symbolique d'allumer la vasque olympique revienne à un quatuor d'athlètes olympiques et paralympiques.

Porte-drapeau de la délégation française lors des Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996, la Guadeloupéenne Marie-José Pérec est l'une des favorites pour être dernière porteuse lors du relais des JO de Paris 2024. "Si j'étais choisie, ça me ferait vraiment super plaisir. Je serais très touchée, confie-t-elle.  Mais si c'était à moi de choisir, je ne prendrais pas qu'une seule personne pour allumer la vasque. Je prendrai un homme et une femme handisports ainsi qu'un homme et une femme valides", a déclaré la triple championne olympique lors des Étoiles des Sports mardi à Tignes.


"Je mélangerais les gens parce que la France, c'est ça aujourd'hui", a-t-elle développé dans un entretien à l'AFP. "On parle d'inclusion. Si tu dis que les Jeux (olympiques du 26 juillet au 11 août et paralympiques du 28 août au 8 septembre) ne font qu'un, si t'as fait cette mascotte et ce logo, il faut aller au bout de ta logique". L'identité de la ou des personnes qui procéderont à l'embrasement de la vasque olympique est l'un des secrets les mieux gardés des Jeux. Le choix est devenu au fil des olympiades une occasion pour le pays organisateur de faire passer un message, alors que Paris 2024 insiste depuis le début sur des Jeux inclusifs et la notion d'une équipe olympique et paralympique unie.

Aujourd'hui, avec ce qu'on vit, tu ne peux pas mettre qu'un noir ou un blanc. Et les femmes, il faut qu'on les voit. Une équipe inclusive, je trouve que ce serait le plus beau message que la France puisse envoyer dans ces temps obscurs


Médaillée d'or sur 400m à Barcelone en 1992, la Guadeloupéenne avait été la porte-drapeau de la délégation française à Atlanta où elle avait été extrêmement émue de voir la légende de la boxe Mohammed Ali, atteint de la maladie de Parkinson, allumer la vasque. "C'est une décision qui marque tellement, qui est très politique. Le monde entier a les yeux braqués sur toi", a souligné l'ex-championne, âgée de 55 ans.


Après son allumage le 16 avril 2024 à Olympie, la torche olympique arrivera le 8 mai à Marseille. Pendant plus de deux mois, elle va ensuite traverser plus de 400 villes françaises, portée par 10.000 relayeurs, dont 3.000 en collectif. Le lieu de l'allumage de la vasque à Paris n'est officiellement toujours pas arrêté. L'hypothèse de la Tour Eiffel, plusieurs fois évoquée, n'a pas été confirmée.