Flamme olympique : à Brest, les derniers préparatifs des navigateurs avant le départ vers les Outre-mer

L'équipage chargé de convoyer la flamme Olympique vers la Guadeloupe avec entre autres la triple championne Olympique d'athlétisme Marie-José Pérec a profité de cette dernière journée pour faire ajuster leurs derniers préparatifs.
Dans quelques heures, le relais des Océans sera lancé avec le départ de la flamme Olympique en direction de la Guadeloupe, convoyée depuis Brest (Finistère) à bord du Maxi trimaran Banque Populaire XI. Outre-mer la 1ère a suivi les derniers préparatifs des sept navigateurs en charge de l’escorte de la torche.

Il a beau avoir déjà traversé l’Atlantique des dizaines de fois, Armel Le Cléac’h a toujours cette impatience du jeune premier. "On a rencontré tout l'équipage la semaine dernière, maintenant, on a hâte d'embarquer la flamme à bord et prendre la mer", glisse-t-il. Dans quelques heures, il sera libéré. Vendredi soir, à 20 h 30 précise, son géant des mers mettra le cap sur la Guadeloupe et seule une avarie pourrait les empêcher de partir ou d'arriver à bon port. "Ça fait plusieurs mois qu’on travaille sur ce projet avec Paris 2024, donc là, on est impatient", prévient le navigateur de 47 ans.

Ses six acolytes qui l’accompagneront dans sa traversée de l’Atlantique avec la flamme ont tous la même phrase en bouche : "On a hâte de prendre la mer". D’après les dernières données météo, ils devraient rencontrer de bonnes conditions toute la semaine. "On n’est pas au mois de novembre quand on traverse pour la Route du Rhum. Là, la mer est douce", prévient le vainqueur de la transat Jacques Vabre en 2023.

Le skipper Armel Le Cléac'h fait un dernier point sur ses données de navigation avant de prendre le large.

La journée de jeudi était donc consacrée aux derniers préparatifs. Sur le ponton à Brest, les équipiers s’afféraient à faire quelques réglages et charger les bagages. Les navigateurs quant à eux, Marie-José Pérec en tête, s’adonnaient aux dernières obligations médiatiques. La triple championne olympique d’athlétisme a profité de ce temps aussi pour discuter une dernière fois du navire et du trajet avec Armel Le Cléac’h. Elle a voulu avoir des infos sur la route qui allait être empruntée, l’état de la mer et les potentiels navires qu’ils risquaient de croiser en mer. "Depuis que je sais que je vais faire ce voyage, je pose beaucoup de questions, j’essaye de me projeter avec les gens qui m'entourent". 

La Guadeloupéenne Marie-José Pérec s'intéresse aux données météo et veut connaitre un plus en détail la route qui sera empruntée par le voilier avec la flamme.


Une dernière journée toute calme

À terre, ce n’était pas la foule des grands soirs. Quelques badauds ont quand même pris le temps d’interrompre leur footing pour prendre quelques photos du navire et pousser des "Regarde, c’est Marie-Jo !". Mais ce calme, n’est pas l’ambiance attendue ce vendredi soir quand la flamme, sous bonne garde à l’intérieur du voilier, quittera Brest. Puis tant qu’à faire, si la ferveur ne monte pas dans le Finistère, Marie-José Pérec s’attend à une ambiance incandescente de l’autre côté de l’Atlantique, sur son île de la Guadeloupe. "On sait comment c’est chez nous, ça va être une grande fête", plaisantait-elle avec un grand sourire. L’acteur Alexis Michalik, lui aussi membre de l’équipage pour la traversée, lui a emboité le pas, en parlant de la grande fête populaire que sera l’arrivée. "Je connais bien la Guadeloupe, je sais qu’ils savent recevoir là-bas".

Mais ce sourire devrait quelque peu quitter leur visage une fois qu'ils seront tous en mer. Le capitaine Armel le Cléac'h a prévenu : "Ce ne sera pas une croisière, ils vont tous devoir manœuvrer". Même si les conditions de traversée s'annoncent plutôt bonne, le bateau devrait atteindre des vitesses folles. "On a une pression supplémentaire avec la flamme qu'on va devoir surveiller en permanence et surtout, il faut qu'on arrive en Guadeloupe le 15 [juin] au petit matin, donc on va aller assez vite avec le bateau. On ne va pas chômer ", alerte le skipper. 

En attendant de passer dans la lessiveuse qu’est le cockpit du voilier Banque Populaire XI, la flamme Olympique est ses sept accompagnateurs profitent une dernière fois de la quiétude du port de Brest, avant de se lancer à l'assaut des Océans.