JO Paris 2024. Rugby à 7 : après un match haletant, la France bat l'Argentine et se qualifie pour les demi-finales

Le Martiniquais Andy Timo célèbre après avoir réussi un essai lors du quart de finale de rugby à sept entre l'Argentine et la France lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, au Stade de France, le 25 juillet 2024.
Après l'ouverture du score par le Martiniquais Andy Timo, le VII de France s'est imposé 14 à 26 jeudi 25 juillet lors des quarts de finale contre l'Argentine, dans un Stade de France chauffé à blanc. Samedi 27 juillet,, les Bleus disputeront les demi-finales contre l'Afrique du Sud.

Au bout de quatorze petites minutes, le Stade de France se mit à trembler. Ils l'ont fait ! Après un match haletant, les joueurs de l'équipe de France de rugby à 7, avec les Ultramarins Jefferson-Lee Joseph, Jordan Sepho et Andy Timo, ont vigoureusement battu l'Argentine (14-26) lors des quarts de finale des Jeux Olympiques, qui se déroulaient jeudi 25 juillet au Stade de France. 

Il faut dire que le public, fort de 69.000 spectateurs, ne voulait pas laisser les Bleus quitter la compétition si tôt. Avant même le match opposant l'Argentine à la France, les spectateurs entonnaient déjà en cœur des "Allez les Bleus" à en avoir des frissons tandis que l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande n'avaient pas encore terminé leur rencontre.

"On a mis la pression"

"On était huit sur le terrain", sourit le Martiniquais Andy Timo une fois la rencontre terminée : les sept rugbymen et le public, qui a porté l'équipe. Lui a joué un rôle primordial dans ce match sous haute pression : il a marqué le premier essai, portant tout à coup une chance inouïe aux Français. Quelques secondes après le premier essai, Aaron Grandidier Nkanang marque à son tour deux essais, faisant chanceler la défense argentine. Les deux essais sont transformés. À la première mi-temps, la France mène largement : 0-21.

C'est moi qui ouvre le score. [Ça met] beaucoup de pression. Du coup, on se dit qu'on doit garder cette dynamique jusqu'à la fin du match. Et on l'a gardé jusqu'à la fin de la première mi-temps. On a mis notre jeu en place. On a mis la pression.

Andy Timo, avant de l'équipe de France de rugby à 7

Les joueurs de Jérôme Daret ne partaient pas forcément favoris pour ce premier match éliminatoire. Entre mercredi et jeudi après-midi, les phases de poule ont été plutôt mitigées pour les Bleus : un match nul contre les États-Unis, une courte victoire face à l'Uruguay, et une défaite contre les Fidji

"Cette médaille qu'on veut tant"

Dans la soirée, la donne a changé. La France a survolé sa première mi-temps. Mais la seconde fut un peu plus douloureuse. L'Argentine a redoublé d'intensité dans ses offensives et a petit à petit réduit l'écart entre les deux scores. À 3 minutes de la fin, la pression est montée d'un cran sur les Bleus. "Mais on n'a pas lâché", se félicite Andy Timo. Les Français reprennent même le contrôle lors des dernières secondes du match. Jusqu'au coup de sifflet final salvateur.

Il fallait aller chercher ce quart de finale. C'est compliqué, c'est des matchs qui se jouent à rien. Maintenant, on est en demi. Il faut aller chercher une dernière journée [les demi-finales et la finale se joueront samedi, NDLR] pour aller chercher cette médaille qu'on veut tant.

Jefferson-Lee Joseph, arrière de l'équipe de France de rugby à 7

Le plus dur reste à faire. Samedi, l'équipe de France affrontera l'Afrique du Sud en demi-finale, qui avait remporté la médaille de bronze aux JO de Rio en 2016. Cette valeureuse équipe sud-africaine a éliminé la Nouvelle-Zélande, vice-championne olympique en titre, jeudi. "Il va falloir qu'on se regarde un petit peu plus, notamment sur la conquête", juge Jefferson-Lee Joseph, l'arrière guadeloupéen du VII de France. "Il faut continuer à monter en puissance (...), sortir nos tripes", dit Andy Timo. Avec un seul objectif pour les Bleus : ramener la médaille d'or samedi.