Dans une Arena Paris Sud complètement acquise à leur cause, l’équipe de France de handball féminine, championne Olympique en titre, a eu du mal à entrer dans sa compétition, mais s'est imposée 31 à 28. Mal menée par une équipe de Hongrie accrocheuse, les joueuses d’Olivier Krumbholz ont montré des signes de faiblesses, notamment en perdant de nombreux de ballons. 13 au total en première mi-temps. Un fait que n’a pas manqué de souligner le sélectionneur, critique en zone mixte. "On n’était pas dans un grand jour, avec certaines performances individuelles bien loin de ce qu’elles ont l’habitude de faire, juge-t-il. On a perdu treize ballons en première période ce qui est catastrophique et on avait aussi le stress. On a pris beaucoup de buts sur les ailes et nos gardiennes étaient en difficulté dans ce secteur."
Meline Nocandy une entrée décisive
Au début du match, ni la Martiniquaise Coralie Lassource, ni les Guadeloupéennes Orlane Kanor et Méline Nocandy n’étaient sur le terrain. Les Hongroises, bien en place, ont vite pris l’ascendant et le jeu à leur compte. Très vite, elles se sont retrouvées avec trois buts d’écart après cinq minutes de jeu. Le plan de jeu travaillé par Olivier Krumbholz lors de la préparation a eu du mal à transparaitre sur le terrain. Les Françaises se montrent imprécises et multiplient les fautes et les pertes de balle. Il faut attendre la neuvième minute et l’entrée en jeu cumulée des deux Guadeloupéennes pour voir l’équipe de France passer la vitesse supérieure. Méline Nocandy très en forme, va faire parler ses qualités de vitesse et de percussion et inscrira un but dès son entrée.
En face, les Hongroises se montrent nerveuses et peinent à marquer. Elles multiplient les fautes. Mais accrocheuses, elles contiennent bien les offensives des championnes Olympiques en titre. À la 18ᵉ minutes, la virevoltante ailière française, Léna Granveau profite d’un beau travail de la Guadeloupéenne Méline Nocandy à la récupération pour ramener les deux équipes à égalité. Entrée à la 16ᵉ minute de jeu, la Martiniquaise Coralie Lassource s’est montrée un peu plus discrète lors de la première mi-temps. "J’ai essayé d’apporter ce que je pouvais. J’ai essayé d’apporter un peu d’énergie et de présence en défense", glissait-elle en fin de match. Libérées après leur égalisation, les championnes du monde en titre vont dérouler et inscrire plusieurs buts de suite. Mais en face, les Hongroises ne baissent pas le pied, même si elles semblent peiner physiquement. À la mi-temps, le score est de 15 à 12 pour la France.
Une seconde mi-temps laborieuse
On pouvait penser que l’équipe de France allait s’envoler en seconde période après avoir contenu les Hongroises en première mi-temps. Mais vu du stade, les Françaises ont paru peiner, elles aussi physiquement. Elles ont dû s’en remettre à des exploits personnels et notamment ceux Orlane Kanor (buteuse à la 47ᵉ et 48 minutes). Elles peuvent aussi remercier leur gardienne Hatadou Sako, qui a multiplié les arrêts.
Jamais les bleues n’ont réussi à prendre plus de trois buts d’écart en seconde période. "On s’attendait à un match serré, a témoigné la Guadeloupéenne Orlane Kanor. C’est toujours un peu compliqué les premiers matchs dans les grandes compétitions, mais on a fait le travail et on a gagné." Il faudra attendre la fin de match pour voir l’équipe de France prendre un peu le large, grâce notamment à un dernier but de la Guadeloupéenne Orlane Kanor. "On a fait le job, a glissé la Guadeloupéenne Méline Nocandy. On est déjà focalisé sur le prochain match contre les Pays-Bas".
Les bleues s’imposent finalement 31 à 21 et assurent l’essentiel : c’est-à-dire la victoire. Comme lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2021, où elles avaient déjà croisé le fer avec la Hongrie, elles entament leur compétition poussivement. Dimanche 28 juillet à 21h, elles affronteront la sélection des Pays-Bas qui s’est, elle aussi, difficilement imposée face à l’Angola 34/31.