Cent ans après son décès sur un champ de bataille près de Verdun, une classe de la région s’est intéressée au parcours de Joseph Polycarpe Cady. Ce Poilu réunionnais, qui faisait partie du premier régiment de Zouaves, est mort pour la France à 21 ans, le 20 août 1917.
Depuis des décennies qu'il laboure ses champs, Jean-Louis Perotin en a sorti des bouts de métal. Ainsi l'agriculteur récupère chaque année plusieurs plaques matricules, des dispositifs qui permettaient d'identifier les soldats pendant la première guerre mondiale. En 2016, en plein centenaire de la Grande Guerre, il en confie une quarantaine à Cédric Schwindt.
Cet instituteur de l'agglomération de Verdun propose alors à une classe de travailler dessus en vue de les restituer aux descendants de Poilus. "C'était une façon de transmettre la mémoire, sans passer par l'Histoire de manière austère qu'on a tous connue à l'école, mais en passant par l'homme, explique-t-il. Joseph Cady, un Poilu, c'était un fils, ça aurait pu être un père, en tout cas c'était un frère... Et de la même façon que les enfants ont fait leur arbre généalogique, ils se sont retrouvés en lui." Les élèves de CM1 écartent les plaques militaires illisibles, en déchiffrent quatorze et en conservent trois pour poursuivre les recherches. Grâce aux archives départementales et au site Mémoire des hommes (orthographié Cadie), ils apprennent que Joseph Polycarpe Cady est "mort pour la France", tué durant la prise de la côte de l'Oie le 20 août 1917. Les faits se précisent à la lecture du Journal militaire des opérations du 1er régiment de Zouaves : prêté au 103e régiment d'infanterie avec sa compagnie de mitrailleuse, le Réunionnais a participé aux opérations de reconquête du front de Verdun.
Sur Geneanet, les enfants retrouvent un arbre généalogique déjà constitué par Christian Galas, qui habite Aix-en-Provence. L’arrière-petit-fils de l’une des cousines du Poilus leur confirme le lien de parenté. Il prévient sa cousine, Marie, qui habite la région parisienne. Ensemble, le 10 juin 2016, ils arrivent à Verdun pour rencontrer la classe. Ils iront sur le lieu où Joseph Cady a perdu la vie, puis sur sa tombe à la Nécropole de Glorieux. "C'est un projet extraordinaire ! Je savais que j'avais des origines réunionnaises du côté paternel, mais je ne connaissais rien de l'histoire de ma famille, avoue Christian Galas. J'ai travaillé sur la généalogie de l'île, et maintenant j'aide les autres dans leurs démarches de recherches de leurs ancêtres." Le retraité devrait mettre le pied à La Réunion en avril 2019 pour la première fois. Il accompagnera les douze enfants de 5e de Verdun, les "petits enquêteurs de l'Histoire" comme les appelle Cédric Schwindt. Ils iront eux aussi fouler la terre de l'océan Indien d'où était parti Joseph Cady, invités par la mairie de Trois bassins à participer à une cérémonie du souvenir, où la plaque militaire trouvera sa place sur une stèle en sa mémoire. "Ramener Joseph Cady là où il n'a jamais pu revenir, ça serait très bien", analyse Léa 12 ans. Matthias, 11 ans, a "pensé que cela pouvait être un travail intéressant à faire... et que cela pouvait donner de la joie aux familles. On sait qu'il a rit, qu'il a pleuré, qu'il a saigné avec la plaque qu'on va remettre chez lui."
Une publication du Centre généalogique de Bourbon reprend les éléments de la biographie de Joseph Cady (mars 2018) :
Avis à ceux qui voudraient les aider à financer leur voyage, il existe une cagnotte sur Ulule.com. Après une brocante, une vente de viennoiseries, ils préparent un loto et aimeraient participer à un marché de noël.
Cet instituteur de l'agglomération de Verdun propose alors à une classe de travailler dessus en vue de les restituer aux descendants de Poilus. "C'était une façon de transmettre la mémoire, sans passer par l'Histoire de manière austère qu'on a tous connue à l'école, mais en passant par l'homme, explique-t-il. Joseph Cady, un Poilu, c'était un fils, ça aurait pu être un père, en tout cas c'était un frère... Et de la même façon que les enfants ont fait leur arbre généalogique, ils se sont retrouvés en lui." Les élèves de CM1 écartent les plaques militaires illisibles, en déchiffrent quatorze et en conservent trois pour poursuivre les recherches. Grâce aux archives départementales et au site Mémoire des hommes (orthographié Cadie), ils apprennent que Joseph Polycarpe Cady est "mort pour la France", tué durant la prise de la côte de l'Oie le 20 août 1917. Les faits se précisent à la lecture du Journal militaire des opérations du 1er régiment de Zouaves : prêté au 103e régiment d'infanterie avec sa compagnie de mitrailleuse, le Réunionnais a participé aux opérations de reconquête du front de Verdun.
Sur Geneanet, les enfants retrouvent un arbre généalogique déjà constitué par Christian Galas, qui habite Aix-en-Provence. L’arrière-petit-fils de l’une des cousines du Poilus leur confirme le lien de parenté. Il prévient sa cousine, Marie, qui habite la région parisienne. Ensemble, le 10 juin 2016, ils arrivent à Verdun pour rencontrer la classe. Ils iront sur le lieu où Joseph Cady a perdu la vie, puis sur sa tombe à la Nécropole de Glorieux. "C'est un projet extraordinaire ! Je savais que j'avais des origines réunionnaises du côté paternel, mais je ne connaissais rien de l'histoire de ma famille, avoue Christian Galas. J'ai travaillé sur la généalogie de l'île, et maintenant j'aide les autres dans leurs démarches de recherches de leurs ancêtres." Le retraité devrait mettre le pied à La Réunion en avril 2019 pour la première fois. Il accompagnera les douze enfants de 5e de Verdun, les "petits enquêteurs de l'Histoire" comme les appelle Cédric Schwindt. Ils iront eux aussi fouler la terre de l'océan Indien d'où était parti Joseph Cady, invités par la mairie de Trois bassins à participer à une cérémonie du souvenir, où la plaque militaire trouvera sa place sur une stèle en sa mémoire. "Ramener Joseph Cady là où il n'a jamais pu revenir, ça serait très bien", analyse Léa 12 ans. Matthias, 11 ans, a "pensé que cela pouvait être un travail intéressant à faire... et que cela pouvait donner de la joie aux familles. On sait qu'il a rit, qu'il a pleuré, qu'il a saigné avec la plaque qu'on va remettre chez lui."
Une publication du Centre généalogique de Bourbon reprend les éléments de la biographie de Joseph Cady (mars 2018) :
Joseph Cady, le Poilus réunionnais qui passionne des collégiens de la Meuse
A la recherche de descendants de Joseph Cady
Les enfants et leurs enseignants sont toujours à la recherche de descendants du Poilu réunionnais. Un site internet verra bientôt le jour, en attendant ils sont joignables sur le Facebook "Joseph Polycarpe Cady".Avis à ceux qui voudraient les aider à financer leur voyage, il existe une cagnotte sur Ulule.com. Après une brocante, une vente de viennoiseries, ils préparent un loto et aimeraient participer à un marché de noël.