Dans une BD très documentée, les auteurs Catel et Bocquet retracent le parcours de Joséphine Baker. Née à Saint-Louis aux Etats-Unis, l’artiste noire a été successivement danseuse, chanteuse, comédienne, résistante, militante pour les droits civiques et mère adoptive de douze enfants.
La vie de Joséphine Baker (1906-1975) ressemble à un tourbillon. Grâce à une énergie hors du commun, la jeune fille d’une dizaine d’années, native de Saint-Louis (Missouri), venant d’un milieu très modeste parvient à se faire engager comme danseuse. Impossible de passer à côté de cette danseuse noire loufoque qui s’amuse à loucher et séduit le public par son sens du rythme hors du commun.
"C'est Jean-Claude Bouillon-Baker (NDLR l'un des nombreux enfants adoptifs de Joséphine Baker) qui m'a suggéré de faire cet album", explique Catel Muller à La1ere.fr.
"Joséphine Baker est la première star noire connue internationalement dans les années 20. Elle a réussi la prouesse de s'extraire de la misère du Missouri pour devenir une super vedette. Elle avait de l'énergie à revendre, un humour incroyable qu'elle mettait en pratique dans sa manière unique de danser et une modernité qui a séduit les plus grands artistes de l'époque", ajoute la dessinatrice Catel Muller.
En Europe, et principalement dans la France d’avant-guerre, la danseuse vogue de rencontres en rencontres, tout en réussissant à faire une carrière ascensionnelle. Man Ray, Ernest Hemingway, Colette, Georges Simenon, Luis Bunuel, Le Corbusier, Jean Gabin, Sacha Guitry, Luigi Pirandello, Joséphine Baker croise, vit avec ces personnalités.
L’histoire de Joséphine Baker et son ascension est marquée par Pepito, un vrai-faux comte italien qui consacre sa vie à la carrière de la danseuse. Pendant la seconde guerre mondiale, l’artiste s’engage dans la résistance et part faire du contre-espionnage au Maroc.
Editions : Casterman écritures
Prix : 26 euros 95
Enfance dans le Missouri
La vie de sa famille est marquée par la misère, le racisme. Petite, elle est engagée chez une certaine Madame Kaiser qui la maltraite, la fait dormir à la cave et va jusqu’à la bruler volontairement. La patronne n’est pas inquiétée, on est en 1914.De Freda Mac Donald à Joséphine Baker
Dès l’âge de 13 ans, Freda Joséphine Mac Donald part avec des groupes de musique sillonner le sud des Etats-Unis comme danseuse. Freda prendra le nom de Baker à l’âge de 16 ans lors de son mariage. La Louisiane, Philadelphie puis New-York, Joséphine Baker enchaîne les spectacles et à chaque fois, parvient à se faire remarquer."C'est Jean-Claude Bouillon-Baker (NDLR l'un des nombreux enfants adoptifs de Joséphine Baker) qui m'a suggéré de faire cet album", explique Catel Muller à La1ere.fr.
"Joséphine Baker est la première star noire connue internationalement dans les années 20. Elle a réussi la prouesse de s'extraire de la misère du Missouri pour devenir une super vedette. Elle avait de l'énergie à revendre, un humour incroyable qu'elle mettait en pratique dans sa manière unique de danser et une modernité qui a séduit les plus grands artistes de l'époque", ajoute la dessinatrice Catel Muller.
Départ pour la France
A Brodway, Joséphine Baker rencontre Caroline Dudley qui cherche à monter ce qui deviendra la Revue nègre à Paris. Elle réussit à recruter Joséphine Baker qui embarque sur un paquebot pour la France en compagnie du célèbre musicien Sydney Bechet. En 1925, la danseuse américaine débarque à Paris et là, c’est le coup de foudre.
La résistance
En Europe, et principalement dans la France d’avant-guerre, la danseuse vogue de rencontres en rencontres, tout en réussissant à faire une carrière ascensionnelle. Man Ray, Ernest Hemingway, Colette, Georges Simenon, Luis Bunuel, Le Corbusier, Jean Gabin, Sacha Guitry, Luigi Pirandello, Joséphine Baker croise, vit avec ces personnalités.L’histoire de Joséphine Baker et son ascension est marquée par Pepito, un vrai-faux comte italien qui consacre sa vie à la carrière de la danseuse. Pendant la seconde guerre mondiale, l’artiste s’engage dans la résistance et part faire du contre-espionnage au Maroc.
La tribu Arc-en-ciel
Après-guerre, Joséphine Baker décide d’adopter des enfants, fait venir sa famille d’Amérique. Elle crée avec Jo Bouillon, son mari, une large famille, une tribu arc-en-ciel qu’elle héberge au château des Milandes. Mais la belle histoire n’est pas simple. Criblée de dettes, la danseuse est menacée d’expulsion.Criblée de dettes
Grâce à un appel de Brigitte Bardot à la télévision, Joséphine Baker bénéficie d’un sursis. Jean-Claude Brialy la prend sous son aile, mais cela ne suffit pas, la vedette est finalement expulsée. La princesse Grace Kelly accueille toute la tribu à Monaco, mais en 1975, la danseuse meurt d’une hémorragie cérébrale. Ses obsèques à Paris seront spectaculaires, à la mesure de sa vie.Joséphine Baker
Auteurs : Catel et BocquetEditions : Casterman écritures
Prix : 26 euros 95