En ce 23 mai, journée nationale d’hommage aux victimes de l’esclavage colonial, la ministre des Outre-mer a inauguré une exposition à la Sorbonne portant sur les noms de l’abolition. Il s’agit là "d’un pan de l’histoire méconnu" selon Annick Girardin.
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Les noms donnés aux esclaves libérés en 1948, c’est à ce sujet très concret que le Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) s’est attelé. Une exposition sur ce thème a été inaugurée ce matin par la ministre des Outre-mer dans la cour de la Sorbonne, à deux pas du Panthéon où repose la dépouille de Victor Schœlcher.
"En 1948, avec l’abolition de l’esclavage c’est donc tout un processus d’état civil qui se met en place et garantit ainsi l’accès aux droits fondamentaux", souligne dans son discours Annick Girardin. La ministre n’oublie pas que même si cette étape a été un réel progrès, les fonctionnaires de l’administration n’ont pas été forcément bienveillants dans l’attribution de patronymes.
L’objectif du GIP est de créer d’ici le 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le 27 avril 2018, la fondation pour la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions présidée par Jean-Marc Ayrault. Cette fondation doit contribuer à la création d'un musée à Paris sur l'histoire de l'esclavage.
En cette journée d'hommage aux victimes de l'esclavage, je découvre avec émotion les noms des esclaves devenus citoyens en 1848 #Pantheon pic.twitter.com/Gh8WHDhbMR
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 23 mai 2017
Un processus d'état civil
"En 1948, avec l’abolition de l’esclavage c’est donc tout un processus d’état civil qui se met en place et garantit ainsi l’accès aux droits fondamentaux", souligne dans son discours Annick Girardin. La ministre n’oublie pas que même si cette étape a été un réel progrès, les fonctionnaires de l’administration n’ont pas été forcément bienveillants dans l’attribution de patronymes.L'humeur de l'officier d'état civil
"Si ce sont toujours le mêmes principes qui guident l’officier d’état civil, de nombreuses variantes ont été introduites en fonction de sa culture, de son origine, voire de son humeur", ajoute la ministre.Données de l'association CM98
L’universitaire Frédéric Régent, nouveau président du CNMHE est à l’origine de cette exposition qu’il a mis au point en utilisant la base de données de l’association CM98 (Comité marche du 23 mai 98). Jean-Marc Mormeck, toujours délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer était également présent à cette inauguration.La future fondation présidée par Jean-Marc Ayrault
La ministre des Outre-mer a ajouté dans son discours qu’elle avait assisté le 19 mai dernier à l’Assemblée générale du Groupement d’intérêt public (GIP) Mission de la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions.L’objectif du GIP est de créer d’ici le 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le 27 avril 2018, la fondation pour la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions présidée par Jean-Marc Ayrault. Cette fondation doit contribuer à la création d'un musée à Paris sur l'histoire de l'esclavage.