Ils étaient une vingtaine aux abords du tribunal judiciaire de Versailles afin de soutenir leur "frère". Un combat qui dure depuis décembre 2020, date de la mort de Claude Jean-Pierre, un sexagénaire tragiquement décédé après un contrôle routier en Guadeloupe.
Ce mercredi 5 juillet, la famille s'est rendue à Versailles dans le cadre d'une audition avec une nouvelle juge, en charge de rouvrir l'enquête. Retransmise simultanément avec le tribunal de Basse-Terre en Guadeloupe. Durant l'audition, qui a duré toute l'après-midi, sa famille a pu compter sur de nombreux soutiens présents devant le tribunal.
" La juge a constaté qu'il y avait des zones d'ombre"
À la sortie du tribunal, trois heures plus tard, la vingtaine de soutiens applaudit et scande " Justice pour Klodo". Sa famille, qui vient d'être auditionnée, ressort "rassurée", se dit "confiante" pour la suite et assure que des investigations vont se poursuivre afin de déterminer les causes précises de la mort du sexagénaire guadeloupéen.
On devrait avoir des réponses sous peu. La juge était très humaine. Nous avons beaucoup parlé de mon papa, de l'Homme. On a pu penser à lui, et pour une fois au-delà de l'aspect juridique, ça fait du bien. La juge a constaté qu'il y avait des zones d'ombre, c'est positif.
Fatia, fille de Claude Jean-Pierre
Un soutien entre Basse-Terre et Versailles
L'audition s'est tenue simultanément par visioconférence entre les deux tribunaux. D'un côté, en Guadeloupe, les avocats qui représentent la famille étaient présents afin d'assister leurs clients. De l'autre, les deux enfants de Claude Jean-Pierre, Christophe et Fatia, étaient présents en région parisienne afin de faire valoir leurs droits, face à un juge d'instruction.
Sur place, la famille a pu compter sur de nombreux soutiens, dont l'artiste Nankin Joël, présent pour honorer et soutenir un "frère" : " Je suis un Guadeloupéen qui réclame justice, je ne pouvais pas rester en dehors de cette cause".
Pour le chanteur Tiwony, c'est un "devoir". Le reggaeman guadeloupéen réclame lui aussi justice, "il faut que ça s'arrête, il faut que nous soyons présents, le combat n'est pas que virtuel, nous devons apporter notre soutien".
Pour l'heure, la famille attend des réponses "rapides" de la part du juge. La famille promet de "continuer de se battre", au-delà du drame familial, et en a profité durant l'audition pour parler d'une autre problématique, celle du chlordécone, pour laquelle la famille promet de "ne rien lâcher".