Il s’était fait discret ces derniers temps. Le basketteur Kevin Séraphin soignait un genou blessé. À 30 ans, l’ancien joueur NBA ne s’interdit pas une dernière pige en Europe. Tout en se lançant dans la production musicale. Entre autres. Car le Guyanais fourmille de projets.
Kevin Séraphin pense en anglais. Il rêve même en anglais. Alors qu’en 2010, le Guyanais ne parlait pratiquement pas un mot en débarquant à Washington pour son premier contrat NBA ! Sacrée métamorphose. À tel point que le joueur veut désormais partager sa vie entre Paris et Miami. La Floride a su charmer le French player : "Il y fait chaud, explique Kevin. Les gens sont aimables. Et c’est très proche de la Guyane. Ça fait beaucoup d’arguments positifs."
Sans compter qu’après sept saisons en NBA, Kevin Séraphin a pris goût à la culture américaine. Là-bas, les choses sont dites. Pas de faux-semblants. Sauf peut-être parfois un certain aveuglement : "L’exemple du coronavirus est flagrant. Les Américains ne l’ont pas pris au sérieux. Quelque part, Rudy Gobert a permis au pays d’ouvrir les yeux. Ils lui ont fait payer le prix fort pour ça. Ceci étant, merci à lui car à partir de ce moment-là, certains Etats ont commencé à prendre des mesures. Même s’il était déjà trop tard."
Cet attachement à l’Amérique du Nord, il le doit aussi à Yvonne, une Canadienne. Ils se sont rencontrés par hasard à New-York. Les deux célibataires se sont réunis par amour. En 2017, lorsque Kevin accepte l’offre du club espagnol de Barcelone, Yvonne traverse l’Atlantique avec lui. Un an plus tard, ils sont les heureux parents du petit Kayden : "Avoir un fils a changé ma vie. Une nouvelle motivation. Fera-t-il du basket plus tard ? C’est encore un peu tôt pour le dire. Honnêtement, je l’espère. Mais j’ai surtout envie qu’il découvre un maximum de disciplines sportives. Il choisira ensuite celle qu’il préfère."
Aujourd’hui, tous les jeunes basketteurs français rêvent de NBA. Ils ont quatorze ou quinze ans et ne souhaitent qu’une chose : une success story à la Tony Parker ou Rudy Gobert. Méfiance tout de même prévient Kevin : "Tous ces jeunes - pas uniquement des Français d’ailleurs - ne réalisent pas que la fameuse Draft n’est qu’une étape. Cette première sélection est déjà très compliquée mais ensuite, il faut encore trouver sa place, jouer afin de survivre et de pouvoir prolonger l’aventure au delà de deux ans. Le plus dur en fait, c’est d’accepter la transition entre le basket comme passion et le basket comme métier à plein temps."
Un joueur NBA est une petite PME à lui tout seul. Il emploie généralement un staff personnel qui va du préparateur physique au chef cuisinier en passant par le conseil en gestion de patrimoine. L’entourage du champion se révèle alors une force… ou un handicap. "Aujourd’hui, un joueur NBA gagne vite un million de dollars par an, raconte Kevin. Ça donne forcément des idées à des personnes mal intentionnées. Pour ma part, j’ai toujours eu la chance de pouvoir compter sur un socle qui n’a pas bougé depuis mes débuts à Cholet : ma famille et des potes du centre de formation comme Christophe Léonard ou Rodrigue Beaubois. Ils ont tous grandi avec moi. C’est facile, plus sain."
À 30 ans, Kevin ne compte pas s’arrêter là. Joueur de basket. Producteur de musique. Et comme il en veut toujours plus, il promet de belles annonces bientôt dans les domaines de la restauration et de la technologie. "Avant de me lancer dans le basket, je rêvais d’être cuistot. Aujourd’hui, j’ai donc le projet de monter des restaurants. Je ne serai pas en cuisine mais c’est une façon tout de même de réaliser un rêve de jeunesse. Et comme je suis un incorrigible geek, je travaille sur une application qui proposera une expérience gustative unique. Je n’en dis pas plus. Techniquement, ce sera prêt d’ici quatre mois mais je préfère attendre l’été 2021 pour la mettre en place. La situation actuelle est trop incertaine."
Pour quelqu’un qui s’était fait discret ces derniers mois, la rentrée s’annonce chargée. Le pivot guyanais se transforme petit à petit en multi-instrumentiste. Un label de musique à développer, des restaurants à ouvrir, une application à venir… Kayden a un papa très occupé. Kevin Séraphin ou l’histoire d’un Guyanais entre Paris et Miami qui met sa vie en musique sur un rythme affamé.
Sans compter qu’après sept saisons en NBA, Kevin Séraphin a pris goût à la culture américaine. Là-bas, les choses sont dites. Pas de faux-semblants. Sauf peut-être parfois un certain aveuglement : "L’exemple du coronavirus est flagrant. Les Américains ne l’ont pas pris au sérieux. Quelque part, Rudy Gobert a permis au pays d’ouvrir les yeux. Ils lui ont fait payer le prix fort pour ça. Ceci étant, merci à lui car à partir de ce moment-là, certains Etats ont commencé à prendre des mesures. Même s’il était déjà trop tard."
Cet attachement à l’Amérique du Nord, il le doit aussi à Yvonne, une Canadienne. Ils se sont rencontrés par hasard à New-York. Les deux célibataires se sont réunis par amour. En 2017, lorsque Kevin accepte l’offre du club espagnol de Barcelone, Yvonne traverse l’Atlantique avec lui. Un an plus tard, ils sont les heureux parents du petit Kayden : "Avoir un fils a changé ma vie. Une nouvelle motivation. Fera-t-il du basket plus tard ? C’est encore un peu tôt pour le dire. Honnêtement, je l’espère. Mais j’ai surtout envie qu’il découvre un maximum de disciplines sportives. Il choisira ensuite celle qu’il préfère."
La NBA, un monde vraiment à part
De son septennat dans le championnat américain, Kevin Séraphin garde un souvenir ému. Cinq ans au sein des Washington Wizards, une saison chez les Knicks de New-York avant de rejoindre Indianapolis pour une dernière année sous le maillot des Indiana Pacers : "Tout est passé super vite. En NBA, le discours est toujours clair. C’est ce que j’aime. Flip Saunders, mon premier coach à Washington m’a dit d’entrée : si tu ne parles pas anglais et que tu ne perds pas du poids, tu ne joueras pas. C’était cash. Ça me convenait parfaitement."Aujourd’hui, tous les jeunes basketteurs français rêvent de NBA. Ils ont quatorze ou quinze ans et ne souhaitent qu’une chose : une success story à la Tony Parker ou Rudy Gobert. Méfiance tout de même prévient Kevin : "Tous ces jeunes - pas uniquement des Français d’ailleurs - ne réalisent pas que la fameuse Draft n’est qu’une étape. Cette première sélection est déjà très compliquée mais ensuite, il faut encore trouver sa place, jouer afin de survivre et de pouvoir prolonger l’aventure au delà de deux ans. Le plus dur en fait, c’est d’accepter la transition entre le basket comme passion et le basket comme métier à plein temps."
Un joueur NBA est une petite PME à lui tout seul. Il emploie généralement un staff personnel qui va du préparateur physique au chef cuisinier en passant par le conseil en gestion de patrimoine. L’entourage du champion se révèle alors une force… ou un handicap. "Aujourd’hui, un joueur NBA gagne vite un million de dollars par an, raconte Kevin. Ça donne forcément des idées à des personnes mal intentionnées. Pour ma part, j’ai toujours eu la chance de pouvoir compter sur un socle qui n’a pas bougé depuis mes débuts à Cholet : ma famille et des potes du centre de formation comme Christophe Léonard ou Rodrigue Beaubois. Ils ont tous grandi avec moi. C’est facile, plus sain."
Kevin Séraphin, joueur-producteur-restaurateur-technophile…
Toute cette réussite n’empêche pas le Guyanais trentenaire d’en vouloir plus. En anglais : "I Want More". IWM Prod, tel est justement le nom de son label créé avec son associé MKL. Un label de production et d’édition musicale. Cinq artistes sont déjà sous contrat. Parmi eux, YoungK signe de nombreux titres sur "Famous", le dernier album du rapeur star Lefa : "J’aurais peut-être mon premier disque d’or durant l’été, annonce tout fier Kevin Séraphin. La musique joue un grand rôle dans ma vie. J’apprends ce nouveau métier et j’adore ça : la production, l’édition, la promotion… Nous avons même notre propre studio d’enregistrement en région parisienne. C’est un nouveau défi très excitant."À 30 ans, Kevin ne compte pas s’arrêter là. Joueur de basket. Producteur de musique. Et comme il en veut toujours plus, il promet de belles annonces bientôt dans les domaines de la restauration et de la technologie. "Avant de me lancer dans le basket, je rêvais d’être cuistot. Aujourd’hui, j’ai donc le projet de monter des restaurants. Je ne serai pas en cuisine mais c’est une façon tout de même de réaliser un rêve de jeunesse. Et comme je suis un incorrigible geek, je travaille sur une application qui proposera une expérience gustative unique. Je n’en dis pas plus. Techniquement, ce sera prêt d’ici quatre mois mais je préfère attendre l’été 2021 pour la mettre en place. La situation actuelle est trop incertaine."
Pour quelqu’un qui s’était fait discret ces derniers mois, la rentrée s’annonce chargée. Le pivot guyanais se transforme petit à petit en multi-instrumentiste. Un label de musique à développer, des restaurants à ouvrir, une application à venir… Kayden a un papa très occupé. Kevin Séraphin ou l’histoire d’un Guyanais entre Paris et Miami qui met sa vie en musique sur un rythme affamé.
Titre "Incassable" composé et produit par YoungK sur le dernier album "Famous" de Lefa.
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