Le lanceur Soyouz devait être activé aujourd'hui pour envoyer plusieurs satellites dans l'espace, dont un téléscope dédiée à l'étude des exoplanètes. Le lancement a été annulé pour des raisons encore inconnues.
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Le tir d'une fusée Soyouz, qui était prévu ce mardi depuis la Guyane française et devait notamment emporter le télescope spatial Cheops dédié à l'étude des exoplanètes, a été reporté, a annoncé dans un communiqué Arianespace, sans donner de raison.
"Le lancement des satellites COSMO-SkyMed Second Generation, CHEOPS, OPS-SAT, EyeSat, ANGELS, initialement prévu le 17 décembre, est reporté", a indiqué Arianespace.
"En raison d'un signal rouge au début de la séquence automatisée du système de lancement Soyouz, les opérations sont arrêtées pour aujourd'hui", a écrit le président d'Arianespace, Stéphane Israël. "Les satellites et le lanceur sont en sécurité et une enquête est lancée selon les procédures standards", pouvait-on lire sur son compte Twitter.
"Lors des dernières opérations avant le décollage du lanceur Soyouz ST-A avec un groupe d'engins spatiaux commerciaux, les équipements automatisés ont détecté une défaillance des systèmes de contrôle", ajoute Roskosmos.
Car l'objectif de Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite) n'est pas d'aller débusquer de nouvelles exoplanètes mais d'analyser celles déjà identifiées, pour tenter de comprendre de quoi elles sont faites, un pas dans la longue quête de conditions de formes de vie extraterrestre, mais aussi des origines de la Terre.
Sa cible: Proxima du Centaure, 55 Cancri, Koro 1... au moins 400 systèmes planétaires, distants de quelques centaines d'années-lumière - la "banlieue proche" du Soleil à l'échelle de la Voie lactée.
Les données récoltées par Cheops, combinées à des informations récoltées par les télescopes au sol, permettront de mesurer la densité, paramètre essentiel pour déterminer la composition de la planète. Un critère fondamental pour définir la probabilité qu'une planète puisse héberger la vie.
Mais la mission étudiera aussi les planètes dites "non-habitables", pour comprendre toute leur diversité. "En observant les exoplanètes, on s'aperçoit que le système solaire est complètement atypique", avait relevé Francis Rocard, planétologue au CNES: ailleurs, il y a "partout" des objets qui n'existent pas chez nous, des mini-Neptune, des super-Terre avec des grosses enveloppes de gaz, des "Jupiter chauds"....
Soyouz devait également emporter le satellite d'observation de la Terre COSMO-SkyMed Second Generation, pour l'Agence spatiale italienne (ASI) et le ministère de la Défense italien. Et trois charges auxiliaires: Angels, premier nanosatellite produit financé par le CNES et intégralement par l'industrie française; Eyesat, également financé par le CNES; et Ops-Sat, pour le compte de l'ESA.
Un lancement dans lequel une start-up de Toulouse (sud-ouest) fonde tous ses espoirs: Anywaves, société de 16 salariés fondée en 2017 par un ancien du CNES, a équipé de ses antennes les satellites Angels et Eyesat.
"C'est notre premier lancement", avait indiqué le président d'Anywaves, Nicolas Capet. Ce nouvel acteur du "New space" français - mouvement entrepreneurial en plein essor dans le domaine spatial - se présente comme "le seul équipementier sur le marché des antennes de nanosatellites en Europe" et voit son activité doubler chaque année depuis sa création.
"Le lancement des satellites COSMO-SkyMed Second Generation, CHEOPS, OPS-SAT, EyeSat, ANGELS, initialement prévu le 17 décembre, est reporté", a indiqué Arianespace.
Due to a red at the beginning of the automated sequence of the SYZ launch system, operations are stopped for today. Satellites and Launcher in Full Security. Investigations on going under standard procedures. More details expected later on today. Go VS23, Go !
— Stéphane Israël (@arianespaceceo) December 17, 2019
"En raison d'un signal rouge au début de la séquence automatisée du système de lancement Soyouz, les opérations sont arrêtées pour aujourd'hui", a écrit le président d'Arianespace, Stéphane Israël. "Les satellites et le lanceur sont en sécurité et une enquête est lancée selon les procédures standards", pouvait-on lire sur son compte Twitter.
Report au 18 décembre
"Une analyse des causes (de la défaillance) est en cours pour résoudre le problème. La décision a été prise de reporter le lancement à une nouvelle date: le 18 décembre à 11:54 heure de Moscou (8:54GMT)", a affirmé l'agence spatiale russe, dans un communiqué publié sur son site Internet."Lors des dernières opérations avant le décollage du lanceur Soyouz ST-A avec un groupe d'engins spatiaux commerciaux, les équipements automatisés ont détecté une défaillance des systèmes de contrôle", ajoute Roskosmos.
Exoplanètes
Près de 4.000 exoplanètes - orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil - ont été détectées depuis la découverte de la première, 51 Pegasi b, il y a 24 ans. "Nous savons depuis qu'il y a des planètes partout, qu'environ une étoile sur deux possède son cortège de planètes. Maintenant, nous voulons dépasser la statistique et les étudier en détail", avait expliqué à l'AFP David Ehrenreich, responsable scientifique de la mission.Car l'objectif de Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite) n'est pas d'aller débusquer de nouvelles exoplanètes mais d'analyser celles déjà identifiées, pour tenter de comprendre de quoi elles sont faites, un pas dans la longue quête de conditions de formes de vie extraterrestre, mais aussi des origines de la Terre.
La "banlieue proche" du Soleil
Embarqué dans un satellite, le télescope orbitera à 700 kilomètres au-dessus de la Terre pour ne pas subir les perturbations de l'atmosphère, et accèdera à tout le ciel, Soleil dans le dos.Sa cible: Proxima du Centaure, 55 Cancri, Koro 1... au moins 400 systèmes planétaires, distants de quelques centaines d'années-lumière - la "banlieue proche" du Soleil à l'échelle de la Voie lactée.
Les données récoltées par Cheops, combinées à des informations récoltées par les télescopes au sol, permettront de mesurer la densité, paramètre essentiel pour déterminer la composition de la planète. Un critère fondamental pour définir la probabilité qu'une planète puisse héberger la vie.
Mais la mission étudiera aussi les planètes dites "non-habitables", pour comprendre toute leur diversité. "En observant les exoplanètes, on s'aperçoit que le système solaire est complètement atypique", avait relevé Francis Rocard, planétologue au CNES: ailleurs, il y a "partout" des objets qui n'existent pas chez nous, des mini-Neptune, des super-Terre avec des grosses enveloppes de gaz, des "Jupiter chauds"....
Espoir français
Le lanceur moyen Soyouz, dont c'est le troisième lancement de l'année, devait décoller à 05h54, heure de Kourou (08h54 GMT), du Centre spatial guyanais. Mais "lors des opérations de chronologie finale du Vol VS23, la séquence automatique du lanceur Soyouz a été interrompue à H0-1h25", a précisé Arianespace dans un communiqué.Soyouz devait également emporter le satellite d'observation de la Terre COSMO-SkyMed Second Generation, pour l'Agence spatiale italienne (ASI) et le ministère de la Défense italien. Et trois charges auxiliaires: Angels, premier nanosatellite produit financé par le CNES et intégralement par l'industrie française; Eyesat, également financé par le CNES; et Ops-Sat, pour le compte de l'ESA.
Un lancement dans lequel une start-up de Toulouse (sud-ouest) fonde tous ses espoirs: Anywaves, société de 16 salariés fondée en 2017 par un ancien du CNES, a équipé de ses antennes les satellites Angels et Eyesat.
"C'est notre premier lancement", avait indiqué le président d'Anywaves, Nicolas Capet. Ce nouvel acteur du "New space" français - mouvement entrepreneurial en plein essor dans le domaine spatial - se présente comme "le seul équipementier sur le marché des antennes de nanosatellites en Europe" et voit son activité doubler chaque année depuis sa création.