L’art aborigène au cœur des montagnes suisses à la Fondation Opale

La Fondation Opale met en miroir l’œuvre d’un artiste aborigène avec celle d’un artiste plus occidental. A gauche, une tenue du styliste Kevin Germanier devant une peinture de Manyitjanu Lenon ; à droite, le chariot de Marion Gaemers devant une œuvre de Namsa Leuba.
La Fondation Opale, centre d’art contemporain situé en Suisse et dédié au rayonnement de l’art aborigène australien en Europe, célèbre ses cinq ans d’existence avec une exposition originale, "High Five!".

Dans cette exposition High Five! de la Fondation Opale, pas de commissaire d’exposition dans le choix des œuvres, mais 26 personnalités du monde de la culture suisse qui ont choisi deux œuvres exposées ensemble en miroir : une œuvre d’un artiste aborigène et une œuvre d’un artiste plus occidental.

Une tenue du styliste Kevin Germanier devant une peinture de Manyitjanu Lenon.

Ici, pas de comparaison entre les œuvres mais un dialogue et une rencontre à travers le temps et les continents.

Le propos ce n’est pas une comparaison des œuvres d’arts mais une mise en dialogue. Et cette mise en dialogue parle d’identité et de nos perceptions, de ce que nous percevons chez l’autre, et à quoi nous nous référons quand nous regardons une œuvre que nous ne connaissons pas.

Gautier Chiarini, directeur de la Fondation Opale

Serpent art-en-ciel et icône grecque

Le visiteur pourra contempler des oeuvres de Bruce Nauman et Pansy Napangardi, méditer devant les peintures de Rover Thomas Joolama et Paul Klee, rêver devant celles d’Oskar Kokoschka et d’Emily Kam Kngwarray ou être surpris devant les sculptures de Claude Barras et Lena Yarinkura.

A gauche, une peinture de Ronnie Tjampitjinpa ; à droite, des œuvres en bois de Roger Ackling.

Parfois, c’est un lien plus spirituel qui relie deux œuvres, deux iconographies sacrées qui se rejoignent, une peinture sur écorce du serpent arc-en-ciel peinte par Wally Mandarkk et une icône grecque du début du XXe siècle.

En contemplant ces œuvres d’art de traditions et de cultures différentes, cette exposition permet de comprendre un peu mieux cette peinture aborigène souvent bien mystérieuse, l’une des plus anciennes expressions artistiques au monde.

Retrouvez le reportage de Denis Rousseau-Kaplan :

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