Selon nos confrères des Nouvelles-Calédoniennes, 140 emplois -90 travailleurs expatriés et 50 salariés calédoniens- sont menacés sur le site de l’usine du Nord. De la Nouvelle-Calédonie pour le nickel, à la Zambie pour le cuivre, les grandes compagnies minières suppriment des milliers d'emplois.
La chute violente des cours des métaux industriels n’explique pas tout. Dans ce secteur, la surabondance de l’offre mondiale n’explique qu’en partie, la tourmente dans laquelle est plongé le secteur minier. Pour les grandes sociétés minières de la planète, réduire les dépenses et tailler dans les effectifs permet aussi de réduire l’endettement pour satisfaire les actionnaires et les marchés financiers.
À l'occasion de la présentation de ses résultats semestriels le 24 août dernier, Glencore a annoncé avoir réduit sa dette nette de 9 %, à 23,5 milliards de dollars, au cours des six premiers mois de l'année. Le géant du négoce des matières premières et de l'exploitation minière indiquait qu’il allait accélérer ses efforts afin de faire baisser son endettement autour de 16,5 à 17,5 milliards de dollars d'ici décembre 2016. Le groupe devrait poursuivre ses cessions d'actifs.
Au premier semestre, Glencore a réduit ses pertes à 369 millions de dollars, contre 676 millions l'an dernier à la même époque, alors que son chiffre d'affaires a reculé de 6 %. La suppression envisagée de 140 emplois, sur le site du Koniambo en Nouvelle-Calédonie, fait sans doute partie de la "contribution" demandée à la filiale calédonienne. Et après ?
Variable d'ajustement
Selon l’agence Bloomberg, la capitalisation boursière de Glencore a augmenté de 112 % sur un an, et celle d’Anglo American de 51,42 %. Les deux entreprises ont déjà considérablement réduit leurs coûts et leur masse salariale. Pour atteindre cet objectif, en décembre dernier, la britannique Anglo American, annonçait, sans états d’âme, le départ de 85.000 employés, soit 63 % de sa force de travail. Sur la même période, Glencore aurait supprimé plus de 4 000 emplois dans ses mines en Zambie et en Afrique du Sud, auxquels s’ajouteraient 1500 mineurs en Australie et en Amérique du Sud.À l'occasion de la présentation de ses résultats semestriels le 24 août dernier, Glencore a annoncé avoir réduit sa dette nette de 9 %, à 23,5 milliards de dollars, au cours des six premiers mois de l'année. Le géant du négoce des matières premières et de l'exploitation minière indiquait qu’il allait accélérer ses efforts afin de faire baisser son endettement autour de 16,5 à 17,5 milliards de dollars d'ici décembre 2016. Le groupe devrait poursuivre ses cessions d'actifs.
La loi du marché
Dans le cadre de son programme de cession d'actifs destiné à réduire son endettement, Glencore a cédé 30 % de sa mine australienne Ernest Henry à Evolution Mining contre 880 millions de dollars australiens. La firme australienne recevra par ailleurs 30 % de la production de cuivre et d'argent de la mine, que Glencore rachètera au prix du marché, ainsi que 100% de la production d'or. La transaction est soumise aux approbations réglementaires habituelles et devrait être finalisée d'ici la fin de l'année. C'est aussi le délai que s'est accordé Glencore en Nouvelle-Calédonie.Capitalisme planétaire
Le programme de cession de Glencore pourrait se poursuivre avec la vente d'actifs hydroélectriques. Reuters, qui cite deux sources proches du dossier, indique que le géant des mines et du négoce et le groupe énergétique australien Origin Energy ont mis en vente Energia Austral, société qui regroupe des actifs hydroélectriques au Chili. L'entreprise est détenue à 66 % par Glencore et à 34% par Origin Energy.Au premier semestre, Glencore a réduit ses pertes à 369 millions de dollars, contre 676 millions l'an dernier à la même époque, alors que son chiffre d'affaires a reculé de 6 %. La suppression envisagée de 140 emplois, sur le site du Koniambo en Nouvelle-Calédonie, fait sans doute partie de la "contribution" demandée à la filiale calédonienne. Et après ?