"Pour renouer avec les traditions", la communauté wallisienne se rassemble dans le centre de la France

Une belle fête musicale et traditionnelle pour les Wallisiens de France et d'Europe
300 Wallisiens se sont retrouvés à Saint-Martin-d'Abbat (Loiret) pour une soirée placée sous le signe du folklore et de la tradition. Au menu : partage et découverte de la culture de l'archipel du Pacifique.
Un îlot de Wallis-et-Futuna, perdu dans un océan de céréales, à quelques kilomètres d'Orléans. L'espace d'une soirée, le petit village de Saint-Martin-d'Abbat a pris des allures de fenua. Plus de 300 Wallisiens et Futuniens venus de toute l'Europe se sont retrouvés pour partager et faire découvrir leur culture aux habitants des environs. Au menu : plats traditionnels, chants et danse de l'archipel.

"Renouer avec les traditions"

Organisée à l'initiative de Penitito Kaivavau, Wallisien résident dans la commune de cette région agricole du centre de la France hexagonale, l'évènement se veut le moment pour "partager et transmettre le folklore et la musique". "C'est important de renouer avec les traditions de nos îles. On a tendance à occidentaliser certains aspects de notre culture", abonde Tui Mikaele, co-organisateur.

C'est aussi un moment pour "ceux de Wallis-et-Futuna qui vivent sur tout le continent de faire connaissance", poursuit-il. "Je vis en Angleterre depuis 16 ans. Mon cousin que je n'ai pas vu depuis 20 ans joue aujourd'hui. J'ai aussi rencontré des gens de ma famille que je ne connaissais pas", se réjouit Bernadette, qui aide à la préparation du banquet.

Bernadette habite en Angleterre, elle est venue spécialement pour l'évènement

Le groupe Talahauakimana en dessert

Sur les immenses tables, une profusion de nourriture : poissons, lards, salades et l'incontournable cochon grillé, cuit au four traditionnel, sous la terre. 

Des plats traditionnels du Pacifique au menu

Pour accompagner le dîner, des pointures de la chanson wallisienne dont le groupe mythique Talahauakimana. "Nous sommes venus de Nouvelle-Calédonie. Le but, c'est de partager la musique de notre pays avec ceux qui vivent ici, ils ont fait des kilomètres pour nous voir", confie Ernest Kolotolu, un des chanteurs.

Avant de commencer le concert, la traditionnelle prière, "pour veiller sur ceux qui sont présents, et ceux qui sont loin", ajoute Ernest. Dès les premières notes, la communion s'opère entre les musiciens et le public, transporté à des kilomètres de Saint-Martin-d'Abbat, au beau milieu du Pacifique.

Les membres de Talahauakimana


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