Bâtiments en travaux, installations branlantes, Cariocas dubitatifs, embouteillages monstres... les Jeux olympiques n'ont pas encore débuté mais ils laissent déjà un goût amer aux habitants.
“Ces Jeux vont être un grand succès. Ils ont été parfaitement organisés”. François Hollande se voulait convaincant ce jeudi matin à Copacabana. Le président français remettait la Légion d’honneur au footballeur brésilien Paulo Cesar, qu’il a également nommé ambassadeur de la candidature de Paris 2024. Mais s'il a tenu a rappeler sa confiance à l’organisation brésilienne, celle-ci est régulièrement étrillée ces derniers jours.
Et pour ceux qui ont été livrés à temps pour être occupés, la rapidité à laquelle les travaux ont été effectués a laissé de drôles de traces. Comme dans les ascenseurs, ou accéder au bon étage peut devenir un véritable casse tête.
Pour les transports, une voie olympique a été affrétée. Seuls les véhicules transportant les délégations et journalistes peuvent l’emprunter, ce qui leur permet de circuler quasiment sans encombre. Pour tous les autres Cariocas, en revanche, qui voient leur chaussée réduite d’une voie… c’est l’enfer. “J’ai mis deux heures et demies pour me rendre du Village media à Copacabana,” soupirait une bénévole.
A Copacabana, les Brésiliens dubitatifs
Copacabana, avec ses plages mythiques, ses plagistes en tenues légères, ses touristes émerveillés et ses vendeurs de plage… Ici aussi, les avis sont contrastés.
“On est très content, on découvre la ville, la plage, les Brésiliens….” Camille est venue avec son mari et ses deux fils pour assister aux compétitions d’escrime. Sa fille elle, est bénévole pour les Jeux. “On est très bien accueillis, l’organisation est parfaite!”, s’enthousiasme-t-elle. Bianca, elle, habite juste au-dessus de la plage. Cette avocate carioca attend les athlètes et le grand rassemblement avec impatience. “J’ai hâte de voir la fête que cela va être”, assure-t-elle, tout en confiant son inquiétude pour son pays.
“Ce n’était pas le bon moment pour organiser ces Jeux. Nous avons beaucoup de problèmes sociaux, toutes ces dépenses auraient pu être faites autrement… quand on voit tous ces gens qui ne sont pas payés, les besoins que nous avons en matière de santé, d’éducation…
Toutes ces constructions qui ne nous bénéficient pas… On se dit que ces Jeux auraient mieux fait de se tenir dans un pays riche.”
Réginaldo vend des paréos sur la plage. Il se prend à rêver que les JO lui rapportent beaucoup d’argent, notamment grâce au 500 000 touristes attendus pendant ces trois semaines, mais lui aussi reste sceptique. “La situation de notre pays n’est pas bonne, explique-t-il dans un mélange de portugais, espagnol et français. Mais bon, s’il faut danser la samba pendant ce temps, on le fera!!”, s’esclaffe-il, tout en esquissant quelques pas.
O Presidente francês @fhollande almoçou com os atletas franceses no restaurante da Vila Olímpica #Rio2016 pic.twitter.com/2ANmY8yFRv
— France au Bresil (@franceaubresil) 4 août 2016
Prendre l'ascenseur... un vrai casse-tête
Pas moins de 17 000 athlètes sont attendus à Rio, et quelques 25 000 journalistes. Pourtant, à la veille de la cérémonie d’ouverture, la ville semble toujours… en travaux. Au Village media center, où sont logés des journalistes du monde entier, des bâtiments sont toujours en cours de construction. Bâches en plastique aux fenêtres, échafaudages, piscine vide… De toute évidence, de nombreux logements seront indisponibles à l’ouverture des jeux.Et pour ceux qui ont été livrés à temps pour être occupés, la rapidité à laquelle les travaux ont été effectués a laissé de drôles de traces. Comme dans les ascenseurs, ou accéder au bon étage peut devenir un véritable casse tête.
"On dépasse des lits!"
Côté athlètes et village olympique, la situation ne semble pas forcément plus brillante. Les athlètes australiens avaient fait savoir au monde entier leur mécontentement après avoir découvert leurs conditions d’installation. Côté français, la tendance serait plutôt à l’humour. “On dépasse des lits, rigole le basketteur Florent Pietrus. On voit bien que tout a été fait à l’arrache!”.Pour les transports, une voie olympique a été affrétée. Seuls les véhicules transportant les délégations et journalistes peuvent l’emprunter, ce qui leur permet de circuler quasiment sans encombre. Pour tous les autres Cariocas, en revanche, qui voient leur chaussée réduite d’une voie… c’est l’enfer. “J’ai mis deux heures et demies pour me rendre du Village media à Copacabana,” soupirait une bénévole.
A Copacabana, les Brésiliens dubitatifs
Copacabana, avec ses plages mythiques, ses plagistes en tenues légères, ses touristes émerveillés et ses vendeurs de plage… Ici aussi, les avis sont contrastés.
“On est très content, on découvre la ville, la plage, les Brésiliens….” Camille est venue avec son mari et ses deux fils pour assister aux compétitions d’escrime. Sa fille elle, est bénévole pour les Jeux. “On est très bien accueillis, l’organisation est parfaite!”, s’enthousiasme-t-elle. Bianca, elle, habite juste au-dessus de la plage. Cette avocate carioca attend les athlètes et le grand rassemblement avec impatience. “J’ai hâte de voir la fête que cela va être”, assure-t-elle, tout en confiant son inquiétude pour son pays.
Quand on voit tous ces gens qui ne sont pas payés, les besoins que nous avons en matière de santé, d’éducation… On se dit que ces Jeux auraient mieux fait de se tenir dans un pays riche"
“Ce n’était pas le bon moment pour organiser ces Jeux. Nous avons beaucoup de problèmes sociaux, toutes ces dépenses auraient pu être faites autrement… quand on voit tous ces gens qui ne sont pas payés, les besoins que nous avons en matière de santé, d’éducation…
Toutes ces constructions qui ne nous bénéficient pas… On se dit que ces Jeux auraient mieux fait de se tenir dans un pays riche.”
Réginaldo vend des paréos sur la plage. Il se prend à rêver que les JO lui rapportent beaucoup d’argent, notamment grâce au 500 000 touristes attendus pendant ces trois semaines, mais lui aussi reste sceptique. “La situation de notre pays n’est pas bonne, explique-t-il dans un mélange de portugais, espagnol et français. Mais bon, s’il faut danser la samba pendant ce temps, on le fera!!”, s’esclaffe-il, tout en esquissant quelques pas.