A la Foire de Paris, les touloulous militent pour leur inscription au patrimoine de l’Unesco

Signature de la pétition en faveur de l'inscription des touloulous au patrimoine immatériel de l'Unesco
Grosse affluence ce vendredi sur le stand de la Guyane à la foire de Paris. Les touloulous sont de sortie et ont convié des danseurs. L’observatoire régional du carnaval guyanais milite pour leur inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
Monique Blerald n’est pas venue en touriste à la foire de Paris. La présidente de l’observatoire régional du carnaval guyanais qui a endossé son T-shirt violet au slogan bien concret : "Moi !! Foi de Touloulou, je serai à l’Unesco". La militante du carnaval plaide activement pour la reconnaissance des Touloulous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Outre-mer, le Maloya de La Réunion et le Gwoka de la Guadeloupe ont déjà obtenu ce statut.

Monique Blerald (au centre), présidente de l'observatoire régional du carnaval guyanais

Pétitions 

La militante des touloulous n’est pas venue les mains vides. Sur son stand trônent des pétitions. Avec ses camarades, Monique Blérald n’hésite pas à interpeller les passants forts nombreux en ce week-end prolongé en raison du pont de l’Ascension. Sans hésiter, la plupart des badauds signent volontiers. "Nous en sommes à plusieurs centaines de signatures", souligne la sémillante pasonaria des touloulous. D'autant plus que les touloulous sont venus à Paris. A voir ci-dessous en image : 
 

Touloulous à la foire de Paris par la1ere

Touloulou et kilt breton

Et pour militer de manière concrète, le stand de la Guyane à la foire de Paris a convié cinq Touloulous. Ces dames mystérieuses  ont à leur tour invité des passants pas forcément expérimentés à danser. L’une d’entre elle a choisi un Breton en kilt écossais qui n’était pas très coutumier du Kasé-ko, cette danse traditionnelle guyanaise endiablée. Regardez les touloulous à la foire de Paris dans ce diaporama :

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Fin 2017 ?

"Le bal Paré-Masqué est arrivé en Guyane en 1830 avec l’arrivée des Européens, de la colonisation. C’est la rencontre des bals bourgeois et des bals populaires, raconte Monique Blerald. Donc ici à Paris on explique ce qu’est le bal paré-masqué, le dancing et surtout le touloulou, ce personnage énigmatique qui est dans l’anonymat. Il ne parle pas. C’est une figure emblématique de notre patrimoine et nous espérons pour fin 2017 pouvoir présenter un dossier conséquent à l’Unesco. Et, conclut la présidente de l’observatoire du carnaval guyanais, foi de touloulou, nous sommes optimistes !

Bonus : Monique Blerald à la foire de Paris explique son action