L’araignée Zernié, scorpion, le lézard vert des haut du Maïdo, la paille en queue ou encore l’Equilibriste… quelques-unes des espèces endémiques de l’île de la Réunion. Dans l’un des plus grands stands du festival, Jean-François Bègue présente 39 photos, un aperçu de la beauté de la biodiversité animale endémique de l’île Bourbon."C’est la 5ᵉ fois que j’expose ici au festival de Montier-en-Der, explique cet artiste réunionnais, photographe amateur. D’habitude, je candidate comme les autres milliers de photographes professionnels et amateurs. Mais cette année, les organisateurs sont venus me chercher ! Et je suis ravi de proposer cette nouvelle exposition de mon travail photographique sur la faune particulière de mon île."
"Il nous fallait absolument des photos qui présentent la faune outre-mer, explique Régis Fournel, le président et fondateur du "Montier festival photo", l’un des trois plus gros festivals photo en Europe dédié au monde animalier et à la nature. "On ne peut pas parler de la France sans prendre en compte nos territoires ultramarins. D’autant moins que la plus grosse biodiversité endémique française se trouve outre-mer. Et connaissant le travail magnifique de Jean-François Bègue, je ne pouvais pas présenter cette édition 2024 sans offrir au public l’expertise de cet amateur de talent et de ses équipes".
La Réunion est présente avec une délégation de six personnes
"Nous sommes là à la fois pour répondre aux questions des visiteurs et pour animer des ateliers et des débats, poursuit Olivier Clain, un des piliers de Plant’Ali. La nature dans notre île est exceptionnelle. Or, on ne va pas se le cacher : notre biodiversité est en train de disparaitre à cause des plantes envahissantes et certains animaux introduits volontairement ou pas à La Réunion. Grâce à notre travail sur le terrain et grâce aux photos, on essaye à notre manière de défendre l’environnement. Notre environnement, histoire aussi d’attirer les curieux et les passionnés de nature sur notre île".
"La nature, c’est notre poumon"
Dans une contre-allée de l’exposition, deux espaces dédiés aux ateliers. À commencer par celui de Charlotte Druguet, illustratrice scientifique à l’Étang-Salé, qui présente des aquarelles d’espèces exotiques envahissantes à la réunion : "Le dessin est plus léger que la photo et l’observation de chaque espèce est plus rapide pour la reconnaître, car je mets en avant le ou les détails importants de la plante pour la reconnaître. Et ainsi : agir au plus vite pour la retirer de notre environnement."
À côté de Charlotte, une collégienne réunionnaise de 4ᵉ anime un autre atelier à destination des enfants et des scolaires en visite au festival : "La nature, c’est notre poumon, insiste Lauviah Grondin, 13 ans. J’essaye de motiver ici les jeunes comme moi à eux aussi se mobiliser pour protéger notre environnement et la nature, comme je le fais pour la réunion avec quelque 300 autres enfants. Je suis contente d’être venue ici partager mon expérience."
J’espère que de nombreux enfants de métropole se mobiliseront, eux aussi, ici comme nous à la réunion, car si notre nature se dégrade, alors, on ne respirera plus."
Lauviah Grondin
Beaucoup de gens qui découvrent mes photos pensent que SPM se situe en Scandinavie ou au Groenland. Grâce à mes photos, exposées ou dans mes livres, je participe à donner envie à des gens de se rendre sur cet archipel que j’aime tant. Et il y a tant de belles choses à voir là-bas, y compris parmi les animaux"
Gregory Pol
Gregory Pol présente 25 clichés saisissant de la nature et de la faune locale, comme le portrait de ce harfang tout excité – une chouette des neiges – ou encore ce lièvre arctique – des animaux emblématiques qui captent le regard des visiteurs et des festivaliers. "
Les candidatures pour 2025 sont déjà ouvertes
Près de 41 000 visiteurs ont déambulé dans les allées au long des quatre jours de ce festival devenu légendaire chez les pros comme les amateurs. Près de 3200 candidatures cette année pour seulement une centaine de photographes retenus et exposés à quelques pas du Lac du Der, le deuxième site ornithologique de France hexagonale après la Camargue.
L’an prochain, place à l’animal et l’astronomie. D’ores et déjà La Réunion sera encore présente avec le travail du photographe Luc Perrot qui vit et photographie le ciel à la Réunion.