Appelé le " 8ème continent " ou la " soupe de plastique ", ce gyre de déchets se situe dans le Nord-Est de l'océan Pacifique. Découvert par hasard en 1997 par Charles J Moore, il s'étend sur une surface d'environ 3,4 millions de Km2 soit près de 6 fois la superficie de la France. Étant donné que la mer des déchets est translucide et se situe juste sous la surface de l'eau, elle n'est pas détectable sur les photographies prises par des satellites.Elle est seulement visible du pont des bateaux. "Jour après jour, je ne voyais pas de dauphins, pas de baleines, pas de poissons, je ne voyais que du plastique", se souvient l'océanographe..
6 fois plus grand que la France
La masse de plastiques concentrés sur les océans est impressionnante comme nous le montre cette vidéo de l'AFP.L’océanographe et skipper américain Charles J.Moore a mesuré la concentration de débris dans la zone de déchets du Pacifique. Il a rapporté une concentration de 334 000 déchets par km2. La collecte a été effectuée à l'aide d'un chalut équipé d'une ouverture rectangulaire de 90 cm sur 15 cm disposé à la surface. Une récolte d'échantillon à 10 m de profondeur rapportait moins de la moitié de la quantité, essentiellement du fil de pêche.L'estimation de la taille de l'étendue de déchets est comparable à six fois la superficie de
A la conquête de ce continent
En 2013, une mission scientifique française, "l’expédition 7ème continent" mené par le navigateur guyanais Patrick Deixonne se rend sur place. Organisée par l’association guyanaise Ocean Scientific Logistic (OSL) et soutenue par le CNES. Sa dimension est à la fois informative et scientifique. Cette pollution, invisible depuis l'espace, se retrouve dans cinq grands bassins océaniques, au sein du Pacifique Nord, mais aussi du Pacifique Sud, de l'Atlantique Nord et Sud et de l'océan indien. Ces zones sont caractérisées par la rencontre de courants marins. La force centripète aspire lentement, durant plusieurs années, tous les détritus qui flottent sur l'eau vers le centre de la spirale, où ils s'entassent et n'en sortent jamais.
Un nettoyage titanesque
Que faire contre ces poubelles flottantes ? Si des opérations de nettoyage des gyres ont déjà été tentées comme le projet américain Kaisei la tâche paraît immense face à l'ampleur des zones contaminées et le nombre de micro-fragments. D'autant que ces déchets se trouvant essentiellement hors des eaux nationales et qu’ aucun Etat ne veut en assumer la responsabilité ni le coût.