Une salle de spectacle, un centre culturel, ou pourquoi pas un studio de musique au nom de Jacob Desvarieux à Paris ? C'est la volonté de Jacques Martial, conseiller délégué auprès d'Anne Hidalgo, en charge des Outre-mer. Ce mercredi, le Conseil de Paris a approuvé son vœu qui propose d'apposer le nom du fondateur de Kassav', décédé le 30 juillet dernier, à un lieu culturel de la capitale.
Il est décédé, mais il ne faut pas que sa figure disparaisse. C'est le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre.
Une proposition qui vient de son admiration personnelle pour le musicien, raconte-t-il, mais aussi de ce que représente Jacob Desvarieux pour la ville de Paris, où il est né en 1955... tout comme le zouk. "Jacob Desvarieux travaillait dans le 10e, boulevard de Strasbourg, où ils avaient un local où ils répétaient, explique Jacques Martial. C'est là que le zouk est né. Le Conseil de Paris rend hommage à un de ces concitoyens qui nous inscrit dans les musiques du monde, je crois qu'il fallait le saluer."
Jacques Martial, joint par Julie Straboni :
Jacques Martial : "Jacob Desvarieux est décédé mais il ne faut pas que sa figure disparaisse"
Chanteur, musicien, producteur, arrangeur, Jacob Desvarieux a profondément marqué la musique. Avec les frères Pierre-Edouard et Georges Decimus, il fonde Kassav' et le zouk, qu'ils popularisent d'abord aux Antilles, dont les rythmes traditionnels et le créole ont inspiré les bases de ce nouveau genre musical, mais aussi dans l'Hexagone et dans le monde entier, du Sénégal à l'URSS en passant par le Japon et les États-Unis. Un rythme "qui irrigue aujourd'hui encore les musiques contemporaines, partout" souligne Jacques Martial. "C'est quelque chose de tout à fait remarquable et rare."
Jacques Martial : "L'invention du zouk est une chose remarquable et rare"
Reste désormais à identifier quel lieu parisien portera le nom de Jacob Desvarieux. Une réflexion à laquelle Jacques Martial assure qu'il participera, en tant que conseiller à la mairie de Paris.