"En Polynésie, seul 30 à 35% des néo-bacheliers accèdent aux études supérieures. C'est deux fois moins qu'en France", rappelle Tematai Le Gayic dans l'hémicycle. La précarité étudiante devient de plus en plus insoutenable pour les jeunes, selon le député polynésien (GDR) : "Quand les jeunes ont la chance de ne pas arrêter leurs études, ils cherchent des petits boulots pour se nourrir et ils sont parfois obligés de se prostituer", signale-t-il.
À cela, Tematai Le Gayic ajoute que le "système éducatif n'est pas adapté aux réalités polynésiennes", entre filières universitaires manquantes et accès à la bourse compromit pour certains étudiants. "Les bourses sont insuffisantes, ne dépassant pas les 500 euros."
11 millions d'euros pour l'université de Polynésie
En réponse au député Le Gayic, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Sylvie Retailleau annonce "un projet de 11 millions d'euros à destination de l'université de Polynésie française."
Au chapitre de la précarité étudiante, la ministre annonce que "les boursiers polynésiens pourront avoir leur bourse pendant 12 mois au lieu de 10 classiquement."
Enfin, Sylvie Retailleau évoque le déplacement des étudiants polynésiens et calédoniens vers l'Hexagone pour la poursuite des études. La ministre souhaite pour cela mettre en place "une mesure volontariste".