Le pass sanitaire avant d'embarquer dans les avions va être testé sur les destinations d'Outre-mer

Le pass sanitaire est déjà en test à Orly pour les vols vers la Corse. Concrètement, le passager présente lors de l'embarquement un QR code contenant son test de dépistage négatif.

Un pass sanitaire pour faciliter l'embarquement des passagers à bord des avions est actuellement en phase de test à Orly sur les vols vers la Corse. Dès la semaine prochaine, il sera testé sur les vols vers les Outre-mer.

C'est le secrétaire d'Etat à la transition numérique, Cédric O, qui l'a annoncé mardi 27 avril sur France Info : dès la semaine prochaine, le pass sanitaire actuellement testé sur les passagers partant vers la Corse, va être mis en place pour les vols vers les Outre-mer. Ce pass sanitaire préfigure ce que pourrait être le futur certificat sanitaire européen qui doit faciliter le franchissement des frontières.
 

On entrera en test sur les vols à destination des Outre-mer à partir de la semaine prochaine.

Cédric O

 

Écoutez les explications de Cédric O, hier sur France info :


    

A quoi ressemble ce pass sanitaire ?

L'application française de traçage des malades du Covid-19 TousAntiCovid intègre désormais un carnet permettant de prouver le résultat négatif d'un test de détection du virus responsable du Covid-19. Concrètement, lors de l'embarquement du vol le passager présente à l'hôtesse son téléphone sur lequel s'affiche un QR code, certifiant son test PCR négatif transmis par le laboratoire. Quelques secondes plus tard, le passager peut monter à bord sans avoir eu à sortir toute une paperasse fastidieuse à vérifier pour le personnel aéroportuaire.
    
Depuis le début de l'expérimentation sur les vols vers la Corse, jeudi dernier, "il y a déjà 1 000 QR codes flashés. Nous n'avons pour l'instant rencontré aucun problème, les choses se passent bien", confie Cédric O. L'expérimentation doit donc s'étendre dans les prochaines semaines aux destinations Outre-mer puis vers l'Allemagne, l'Espagne ou encore les Pays-Bas.

"La France est le premier pays européen à déployer ce pass. On espère pouvoir faire en sorte que les choses soient généralisées d'ici courant juin dans ce cadre européen qui doit fluidifier les passages aux frontières", ajoute-t-il.
    

Standardisation européenne 

Pour Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, cette application permet d'"éviter ces phénomènes de queues avec les différents documents que vous devez présenter avant d'embarquer ou avant de déposer vos bagages, de faciliter la vie des passagers". Et d'éviter les fraudes.

"C'est un premier pas avec le test PCR, demain on saura le faire sur les attestations de non-symptômes et puis le pas d'après, ce sont évidemment les certificats de vaccination, possiblement les certificats sérologiques d'immunité", ajoute la secrétaire d'État.
    

Pas question cependant d'utiliser ce pass pour des utilisations du quotidien comme les restaurants ou le shopping, selon Cédric O. Mais "des questions peuvent se poser sur des événements qui brassent comme des festivals, des concerts, des salons, des expositions (...) Les discussions sont encore en cours à l'intérieur du gouvernement", selon lui.  Cela passerait par une disposition législative dans le cadre du projet de loi sur l'état d'urgence sanitaire qui doit être présenté mercredi. 
    

Le dispositif a en revanche vocation à être standardisé au niveau européen. "L'Union européenne a demandé à l'ensemble des pays d'être prêts pour le 17 juin", selon Cédric O. Chaque pays "aura son application, évidemment dans un format interopérable entre les pays européens", selon Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports.

Trafic moribond    

Alors que le trafic reprend aux États-Unis et en Chine, il reste moribond en Europe, en raison de situations sanitaires et de restrictions de passages aux frontières disparates. Il est donc essentiel de faciliter le retour des passagers dans les avions.

Avec la vérification de la carte d'identité, du test PCR et actuellement de l'attestation de déplacement, "on perd 7 à 8 minutes sur un embarquement qui prend normalement 15 minutes. Sur un vol complet, on part quasiment toujours en retard", se désole une hôtesse présente à l'aéroport d'Orly, mardi 27 avril, lors d'une visite de Cédric O et Jean-Baptiste Djebarri. "C'est pour ça qu'on encourage les clients à télécharger l'application". "Les passagers se rendent bien compte que c'est un atout, la moitié l'utilise déjà", explique une autre hôtesse à l'enregistrement.
  

Le pass pourrait redonner du souffle à l'application TousAntiCovid (ex StopCovid) qui a été téléchargée par 15 millions de personnes depuis juin 2020 et a notifié 180 000 personnes d'un risque d'exposition au Covid-19.