Le volleyeur polynésien Paofaï dévoile son plan pour maintenir l'équipe du Plessis en Ligue A

Le volleyeur polynésien Nohoarii Poafaï prend la pause.
Le défi est de taille. Après une montée surprise et méritée en Ligue A, le Plessis-Robinson Volley-Ball veut y rester. Pas simple avec un budget très modeste. Mais pas si fou non plus grâce notamment à la présence du central polynésien Nohoarii Paofaï. Paofaï ? Un canonnier bien armé !

26 ans. Seulement. Et pourtant, Nohoarii Paofaï fait déjà figure d'ancien au Plessis-Robinson. Il faut dire qu'il entame sa troisième saison au sein du club des Hauts-de-Seine. Premier passage en 2018. Pour voir. Essai concluant avant de s'envoler pour Cannes en Ligue A… et un temps de jeu riquiqui. Sans oublier le Covid qui met tout à l'arrêt. Le Polynésien revient au Plessis en octobre 2020. Un club toujours en Ligue B mais au moins, il joue. Il s'éclate même. Grosse saison pour Paofaï. Le Plessis-Robinson accroche les play-offs avant de remporter le championnat de France. Montée en Ligue A. Une montée remise en cause par la Ligue nationale de volley, inquiète du manque de moyens des Franciliens. La promotion du club sera finalement validée en juillet. Une nouvelle aventure peut commencer. Nohoarii fait toujours partie de l'effectif. Place désormais à l'épisode 3. Avec un unique objectif : maintenir son équipe de cœur dans l'élite du volley français.

Le volleyeur polynésien Paofaï jubile après un contre gagnant dont il a le secret.


Un promu pas si tendre

Nohoarii Paofaï aime ça. Créer la surprise. "Déjà l'an passé en Ligue B, les gens n'imaginaient pas que le Plessis pourrait décrocher le titre. Rebelote cette année en Ligue A. On nous voit plutôt en bas de tableau. Sauf que nous sommes en train de trouver une belle cohésion d'équipe. Et ça fait une sacrée différence avec les autres." Première expérience en Ligue A pour les banlieusards du PRVB. Nouvelle pression. "Surtout que le jeu en Ligue A est beaucoup plus physique qu'en Ligue B !", tient à préciser le central polynésien. Sauf qu'avec l'envie… "Je donne tout. Nous donnons tout. Et ça, c'est une force incroyable. Je pense même qu'on peut accrocher les play-offs dès cette année. Finir dans les huit premiers de la saison régulière me semble à notre portée."

Pour les joueurs du Plessis-Robinson, l'année 2022 commence par un derby. Samedi soir, ils affrontent le Paris Volley, neuf titres de champion de France au compteur. Et pourtant, les petits semblent avoir les armes pour manger le gros. "Nous les avons battus 3 sets à 0 au match aller. Je sais qu'ils vont vouloir prendre leur revanche mais la dynamique est de notre côté. Gagner ce match nous replacerait idéalement au classement." Depuis le début de la saison, le PRVB a pu disputer 13 rencontres. Un bilan honorable pour un jeune promu : 5 victoires et 8 défaites. Si les blessures et le Covid épargnent l'équipe de Paofaï, elle peut effectivement s'autoriser à rêver.

 

Avancer en dépit des obstacles

Après un début de saison tonitruant, Nohoarii Paofaï a été stoppé une première fois en novembre 2021. Genou droit très douloureux. Pause obligatoire de trois semaines. "J'ai dû avoir recours à une infiltration dans la rotule pour calmer l'inflammation. Mon genou avait enflé. Ça va beaucoup mieux. Mais je ne suis pas encore à 100 %. Disons 60. Car il faut du temps pour revenir au top. Et comme après cette blessure, j'ai enchaîné avec le Covid…"

En décembre, le Polynésien revient en effet à l'entraînement… pour repartir chez lui. Comme plusieurs membres de l'équipe, Nohoarii est contrôlé positif au Covid. Sans symptôme car vacciné. Mais isolé à domicile quand même. Règlement sanitaire oblige. "J'espère maintenant que tous ces problèmes sont derrière nous. Deux matchs de l'équipe ont déjà été reportés. J'ai envie de jouer, de m'exprimer sur le parquet. Et puis, le Covid a été gentil avec moi. Il ne m'a ôté ni le goût, ni l'odorat. Je suis quelqu'un de gourmand et ça aurait été terrible pour moi !"

► En bonus, la vidéo du Polynésien Nohoarii Paofaï à l'entraînement avec son club du PRVB :