Des pêcheurs réunionnais, réunis sous la bannière de l'armateur RPA (Réunion pêche australe), ont dénoncé mercredi un "oligopole" persistant sur la légine, poisson très convoité des mers australes, alors qu'un nouveau plan de gestion doit entrer en vigueur le 1er juillet.
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Les armateurs historiques ne souhaitent pas voir arriver de nouveaux acteurs, alors que la légine, ce poisson gastronomique à la chair délicate avec un arrière-goût de noisette, a vu son prix baisser et les quotas de pêche alloués diminuer ces dernières années.
Les pêcheurs réunionnais, réunis sous la bannière de l'armateur RPA (Réunion pêche australe), dénoncent au contraire un "oligopole" persistant sur ce poisson très convoité des mers australes, alors qu'un nouveau plan de gestion doit entrer en vigueur le 1er juillet.
Selon lui, cette évolution "devait apporter à la fois une plus grande stabilité pour les armateurs (quotas sur trois ans au lieu d'un an), mais aussi une plus grande concurrence et un meilleur retour économique pour le territoire réunionnais". "Un seul objectif est rempli", le premier, affirme M. Camus, alors que le nouveau dispositif ferme de fait la porte à l'entrée de nouveaux acteurs dans cette pêcherie, ce qui est la "marque d'une ultra-protection de l'oligopole en place".
"Ceux qui essayent de rentrer se voient opposer des barrières infranchissables", affirme M. Camus, qui dénonce des "critères d'éligibilité essentiellement basés sur l'antériorié": "quand on rapporte la note sur 20, si vous n'êtes pas déjà dans la pêcherie depuis six ans, vous perdez d'office huit points", affirme-t-il.
La légine est en effet pêchée à 3.000 kilomètres de La Réunion, "dans les 50ème rugissants, avec 10 à 15 mètres de creux".
"Depuis trois ans, les quotas ne cessent de diminuer et vont continuer à baisser, parce que vous avez le phénomène croissant et très inquiétant de la déprédation des orques et des cachalots", ajoute le représentant du SARPC, selon qui le prix moyen du poisson a baissé de l'ordre de 30% par rapport à 2016: "Elle se vend à moins de 25 dollars le kilo, contre plus de 35 dollars au plus haut".
Nouveau plan de gestion
Les pêcheurs réunionnais, réunis sous la bannière de l'armateur RPA (Réunion pêche australe), dénoncent au contraire un "oligopole" persistant sur ce poisson très convoité des mers australes, alors qu'un nouveau plan de gestion doit entrer en vigueur le 1er juillet."Ca fait maintenant deux ans que l'Etat travaille sur l'évolution du plan de gestion qui règlemente la pêcherie de légine"
-Sébastien Camus, président de RPA.
"Oligopole en place"
Selon lui, cette évolution "devait apporter à la fois une plus grande stabilité pour les armateurs (quotas sur trois ans au lieu d'un an), mais aussi une plus grande concurrence et un meilleur retour économique pour le territoire réunionnais". "Un seul objectif est rempli", le premier, affirme M. Camus, alors que le nouveau dispositif ferme de fait la porte à l'entrée de nouveaux acteurs dans cette pêcherie, ce qui est la "marque d'une ultra-protection de l'oligopole en place".Petits et gros pêcheurs
M. Camus pointe du doigt le Syndicat des armements réunionnais de palangriers congélateurs (SARPC), dans lequel on retrouve six armements - Comata, Pêche Avenir, Cap Bourbon, Sapmer, Armas Pêche et Armements réunionnais - qui exploitent sept palangriers, pêchant 5.900 tonnes de poissons à l'année, soit un peu plus de 800 tonnes par bateau.
"Barrières infranchissables"
"Ceux qui essayent de rentrer se voient opposer des barrières infranchissables", affirme M. Camus, qui dénonce des "critères d'éligibilité essentiellement basés sur l'antériorié": "quand on rapporte la note sur 20, si vous n'êtes pas déjà dans la pêcherie depuis six ans, vous perdez d'office huit points", affirme-t-il.Investissements
De son côté, Adrien de Chomereau, vice-président du SARPC et directeur général de la Sapmer, évoque la "centaine de millions d'euros" investis par les pionniers de la pêcherie pour construire des bateaux innovants et robustes pour tenir dans les mers australes".
Quotas et prix de la légine en baisse
La légine est en effet pêchée à 3.000 kilomètres de La Réunion, "dans les 50ème rugissants, avec 10 à 15 mètres de creux"."Depuis trois ans, les quotas ne cessent de diminuer et vont continuer à baisser, parce que vous avez le phénomène croissant et très inquiétant de la déprédation des orques et des cachalots", ajoute le représentant du SARPC, selon qui le prix moyen du poisson a baissé de l'ordre de 30% par rapport à 2016: "Elle se vend à moins de 25 dollars le kilo, contre plus de 35 dollars au plus haut".