Le premier tour des élections législatives terminé, cap désormais sur le second tour, qui déterminera la composition de l'Assemblée nationale, et par ricochet celle du gouvernement. En plus des 27 circonscriptions ultramarines, des personnalités originaires des Outre-mer se présentaient dans des circonscriptions de l'Hexagone et des Français de l'étranger. Soutenues par l'extrême droite, le Nouveau Front Populaire ou le camp présidentiel, elles sont plusieurs à s'être qualifiées pour le second tour, qui se déroulera le 7 juillet.
-
Babette de Rozières, dans les Yvelines
L'animatrice de télévision et cheffe guadeloupéenne Babette de Rozières avait créé la surprise en annonçant sa candidature sous l'étiquette Les Républicains - Rassemblement national (LR-RN) dans la 7ème circonscription des Yvelines. "Je suis très bien dans mes baskets", assurait-elle alors à Outre-mer la 1ère.
Dimanche 30 juin, celle qui est également conseillère régionale d'Île-de-France, anciennement proche de Valérie Pécresse, a fait un très bon score, comparé aux dernières élections législatives auxquelles elle avait participé : 25,79 % des suffrages (contre 6,53 % en 2017, 2,91 % en 2022). Elle termine ainsi en troisième position.
"Dès demain, je suis sur le terrain pour convaincre les électeurs hésitants de faire barrage à la coalition contre-nature des gauchistes", a-t-elle réagi sur Instagram au soir des résultats, s'affichant fièrement avec Éric Ciotti et Jordan Bardella.
Babette de Rozières se retrouve face à l'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau (investi par le Nouveau Front Populaire, NFP), arrivé en tête au premier tour avec 34,68 % des voix, et la députée sortante Nadia Hai (qui a été secrétaire d'État et est la candidate de la majorité présidentielle), deuxième avec 29,32 % des votes.
-
Maud Petit, dans le Val-de-Marne
Députée de la 4ème circonscription du Val-de-Marne depuis 2017, la Martiniquaise Maud Petit se représentait aux élections législatives pour retrouver son siège à l'Assemblée nationale, sous les couleurs du MoDem, allié à la majorité présidentielle.
Avec 30,58 % des suffrages et une deuxième position, elle s'est qualifiée pour le second tour, qui sera une triangulaire avec l'insoumis Adel Amara (33,02 %) du Nouveau Front Populaire et le candidat Rassemblement national Alain Philippet (26,95 %).
"Dans le contexte national actuel, si vous me faites à nouveau confiance, je ne siègerai pas dans la majorité mais dans l’opposition", a-t-elle indiqué, lucide sur son compte Instagram dimanche soir, appelant les électeurs à la réélire "pour incarner une opposition républicaine, démocrate et responsable".
-
Steevy Gustave, dans l'Essonne
Le chanteur antillais Steevy Gustave a été investi par le parti Les Écologistes pour porter les couleurs du Nouveau Front Populaire dans la 3ème circonscription de l'Essonne. En 2022 déjà, il s'était présenté et avait été battu par le candidat Renaissance après avoir fini en tête du premier tour.
Cette année, il a amélioré son score (30,91 %, contre 28,72 % il y a deux ans), mais ne finit que deuxième, derrière le candidat du Rassemblement national, Stefan Milosevic (33,01 %). Grâce à la forte participation, le candidat Renaissance et député sortant Alexis Izard s'est également qualifié pour le second tour avec 29,9 %.
Mais, respectant l'appel du Premier ministre Gabriel Attal de retirer sa candidature pour faire barrage à l'extrême droite, M. Izart a annoncé lundi matin renoncer à son siège de député. Dimanche prochain, Steevy Gustave sera donc seul face au candidat RN pour espérer siéger à l'Assemblée nationale.
-
Élodie Babin, dans le Loiret
Conseillère régionale dans le Centre-Val-de-Loire, la Martiniquaise Élodie Babin, investie par le Rassemblement national, a fini en tête de la 2ème circonscription du Loiret, avec 32,91 % des votes. Elle devance Emmanuel Duplessy, candidat du Nouveau Front Populaire (28,03 %) et la députée sortante de la majorité présidentielle, Caroline Janvier (23,03 %).
Pour faire barrage à l'extrême droite, la parlementaire sortante a annoncé dès le soir des résultats son désistement en faveur du candidat de gauche.
-
Charlotte Parmentier-Lecocq, dans le Nord
Née en Guadeloupe, Charlotte Parmentier-Lecocq est élue de la majorité depuis 2017. Pour les législatives anticipées, elle se représentait dans la 6ème circonscription du Nord. Elle a fini en tête avec 38,09 %, mais est talonnée par Marie-Hélène Quatreboeufs, investie par l'alliance LR-RN (35,07 %).
Une candidate La France insoumise, Célia Pereira (19,53 %), avait également reçu assez de voix pour se qualifier au second tour. Mais a préféré se désister pour empêcher l'élection de la candidate d'extrême droite.
-
Kamal Valcin, en Seine-et-Marne
Il se présentait sous les couleurs d'Utiles, le mouvement politique dérivé du groupe parlementaire Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires (LIOT). Mais le Martiniquais Kamal Valcin n'a pas convaincu les électeurs de la 9ème circonscription de Seine-et-Marne : il n'a reçu que 1,39 % des voix, bien loin derrière Morgane Vanacker du RN (35,50 %), Céline Thiébault-Martinez du NFP (29,65 %) et Michèle Peyron du parti présidentiel (21,57 %).
-
Edouard Tinaugus, pour les Français de l'étranger
Candidat dans la 9ème circonscription des Français de l'étranger, qui s'étend sur une grande partie du nord-ouest de l'Afrique, le Martiniquais Edouard Tinaugus n'a pas non plus convaincu les expatriés français. Il n'a obtenu que 20 voix, soit 0,06 % des suffrages. Bien trop peu pour se qualifier au second tour.