Législatives : les Outre-mer ouvrent ce samedi le chapitre du second tour

Elections 2022
Les Français des territoires d'Outre-mer et de l'étranger ouvrent dès ce samedi le chapitre du second tour des élections législatives, qui diront notamment si la coalition présidentielle pourra contenir la poussée de la gauche et si le RN obtiendra un groupe.

Voici le programme : à midi samedi à Paris, il sera 08h à Saint-Pierre-et-Miquelon, qui sera le premier territoire d'Outre-mer à voter. Suivra à 13h heure de Paris l'ouverture des bureaux de vote en Guyane, puis à 14h, ceux de Martinique, Guadeloupe, Saint Martin et Saint Barthélemy. Voteront aussi dès samedi certains Français de l'étranger, notamment ceux de l'Amérique du Nord, dès 14h heure de Paris, et ceux de l'Amérique du Sud.

Dans le Pacifique, les électeurs votent dimanche, mais étant donné le décalage horaire, ils commenceront à se rendre aux urnes samedi soir heure de Paris. Ainsi samedi à 22h à Paris, les bureaux de vote ouvriront en Polynésie et à Wallis et Futuna. Et à 23h à Paris, ce sera le tour de Nouméa, où il sera 08h dimanche.

Dans l'Océan indien, où le décalage horaire est moindre, les électeurs voteront bien dimanche. A 06h à Paris ouvriront ainsi les bureaux de vote à La Réunion, suivi à 07h par ceux de Mayotte. Le reste des électeurs français voteront dimanche.

Remaniement

Le scrutin déterminera quelle coalition, celle de la majorité présidentielle sortante Ensemble!, ou celle de la gauche Nupes, sera en pôle position. Dans le cas où Ensemble! arrive en tête, la question est surtout de savoir si sa majorité sera absolue (289 députés) ou relative, déterminant la capacité d'Emmanuel Macron à mettre en œuvre ses réformes.

Les électeurs diront en outre si Les Républicains, qui se sont effondrés à la présidentielle, sont encore en capacité de peser à l'Assemblée, alors qu'ils sont donnés à la troisième place dans les intentions de vote. Enfin le scrutin dira aussi si le Rassemblement national, parvenu au second tour de la présidentielle avec Marine Le Pen, obtient un groupe, soit au moins 15 députés, ce qui donne davantage de moyens et de temps de parole.

L'avenir de plusieurs ministres est par ailleurs en jeu à ces élections. Car en cas d'échec aux législatives, le ministre candidat devra quitter le gouvernement, comme l'a rappelé l'exécutif en amont du scrutin. Si la Première ministre Elisabeth Borne ne semble pas menacée dans le Calvados, la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin est en grand danger dans l'Essonne, tout comme le patron d'En Marche et ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini, ou encore le ministre délégué à l'Europe Clément Beaune, tous deux à Paris. Quoi qu'il en soit, un remaniement est attendu à l'issue du scrutin, ne serait-ce que pour les postes de secrétaires d'Etat, qui ne sont pas encore pourvus.

Le poids de l'abstention

De retour d'Ukraine, le président Emmanuel Macron a plaidé pour une "France vraiment européenne", après avoir accusé ses adversaires de la Nupes de vouloir sortir de l'UE, et réclamé une "majorité solide". Le chef de file de la Nupes a lui aussi demandé un résultat "net" en sa faveur, sinon "ça sera la pagaille". Marine Le Pen a pour sa part appelé ses électeurs à faire d'Emmanuel Macron un "président minoritaire". L'abstention et les reports de voix seront déterminants. Moins d'un électeur sur deux s'était déplacé lors du premier tour et la tendance devrait se confirmer dimanche.