Un record de candidats dans plusieurs territoires, une ministre et une ex-ministre sur les rangs, des territoires sans aucune investiture du parti présidentiel et des élections anticipées: ce qu'il faut retenir des législatives en Outre-mer.
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En raison du décalage horaire, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, et Saint-Pierre-et-Miquelon éliront leurs candidats les samedi 10 et 17 juin.
En Polynésie, le scrutin aura lieu les samedi 3 et 17 juin, pour permettre l'acheminement de la propagande électorale, larguée par avion dans les îles les plus isolées. Les résultats seront communiqués sans attendre la métropole.
L'ancienne ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, est candidate à sa succession à la Réunion (1ère circonscription), investie par le PS. Elle affrontera 16 candidats, dont Jean-Jacques Morel (LR). REM ne présente personne contre elle.
Touché également par le cumul des mandats, le Martiniquais Alfred Marie-Jeanne, député depuis 1997, préfère conserver la présidence de la nouvelle collectivité territoriale. Et sur la circonscription unique Saint-Barth/Saint-Martin, Daniel Gibbs (LR), président de la collectivité de Saint-Martin, laisse la place également.
En Guyane comme à Mayotte et à Wallis-et-Futuna, les sortants sont candidats à leur succession, tout comme cinq des sept députés réunionnais, dont Huguette Bello (PC), qui brigue un 5e mandat.
Ainsi en Polynésie, où les électeurs suivent davantage les consignes de vote des partis locaux, seul le FN a investi des candidats.
La droite est divisée en Nouvelle-Calédonie, où le FN a fait une percée à la présidentielle: dans la 1ère circonscription notamment, le candidat LR affronte trois autres figures de la droite non indépendantiste, dont la chef du groupe LR au congrès.
Deux candidats LR (l'un investi officiellement, l'autre pas), s'affrontent aussi à Saint-Barth/Saint-Martin.
A Mayotte, Madi Anali Boinali, un candidat FN est critiqué pour avoir écrit en mai 2016 que s'il avait pu "exterminer" les Comoriens, il ne s'en "serait pas privé". Il affirme aujourd'hui regretter ses propos.
Deux autres Mahorais, candidats du parti Mouvement départementaliste mahorais (MDM) sont mis en examen, notamment pour détournements de fonds publics: Daniel Zaïdani, lorsqu'il était à la tête du département; et l'ex-maire de Tsingoni (ouest), Ibrahim Boinahéry.
En Polynésie, le scrutin aura lieu les samedi 3 et 17 juin, pour permettre l'acheminement de la propagande électorale, larguée par avion dans les îles les plus isolées. Les résultats seront communiqués sans attendre la métropole.
Pléthore de candidats
Le nombre de candidature atteint des records en Nouvelle-Calédonie (21 pour deux circonscriptions), à La Réunion (89 pour sept sièges) et en Guadeloupe (82 pour 4 circonscriptions, soit 42 candidats de plus qu'en 2012). On compte au total 345 candidats pour 27 sièges.Suspense pour les ministres ou ex-ministres
Annick Girardin, investie par le PRG et le PS, soutenue par La République en Marche (REM), est candidate à sa succession à Saint-Pierre-et-Miquelon. Elle joue son poste ministériel, mais l'ex-ministre de la Fonction publique devra faire oublier qu'elle s'était engagée à de multiples reprises à ne plus faire partie d'un gouvernement, avant d'accepter le poste des Outre-mer.L'ancienne ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, est candidate à sa succession à la Réunion (1ère circonscription), investie par le PS. Elle affrontera 16 candidats, dont Jean-Jacques Morel (LR). REM ne présente personne contre elle.
Députés sortants
Renouvellement total en Guadeloupe: aucun sortant ne se représente. On prête des ambitions sénatoriales à l'ex-ministre socialiste des Outre-mer Victorin Lurel; Ary Chalus préfère rester président de région.Touché également par le cumul des mandats, le Martiniquais Alfred Marie-Jeanne, député depuis 1997, préfère conserver la présidence de la nouvelle collectivité territoriale. Et sur la circonscription unique Saint-Barth/Saint-Martin, Daniel Gibbs (LR), président de la collectivité de Saint-Martin, laisse la place également.
Maina Sage, seule député sortante à se porter candidate en Polynésie
En Nouvelle-Calédonie, la députée-maire sortante de Nouméa Sonia Lagarde (UDI) ne se représente pas pour cause de cumul, tandis qu'en Polynésie, la seule députée sortante en lice est Maina Sage, proche du président polynésien Edouard Fritch.En Guyane comme à Mayotte et à Wallis-et-Futuna, les sortants sont candidats à leur succession, tout comme cinq des sept députés réunionnais, dont Huguette Bello (PC), qui brigue un 5e mandat.
Investitures
REM n'a pas investi de candidats à Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, ni en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. A La Réunion, le mouvement a investi Monique Orphée, PS sortante, mais a finalement recalé le Modem Thierry Robert en raison d'une condamnation dans une affaire de diffamation. En Guadeloupe, Olivier Serva, candidat investi REM est critiqué pour d'anciens propos homophobes, qu'il dit regretter.Les partis locaux prennent l'avantage sur les grands partis
Plus largement, les grands partis nationaux n'ont pas investi de candidats partout, les ultramarins se présentant souvent au nom de leur parti local avant de se rallier à un groupe à l'Assemblée.Ainsi en Polynésie, où les électeurs suivent davantage les consignes de vote des partis locaux, seul le FN a investi des candidats.
La droite est divisée en Nouvelle-Calédonie, où le FN a fait une percée à la présidentielle: dans la 1ère circonscription notamment, le candidat LR affronte trois autres figures de la droite non indépendantiste, dont la chef du groupe LR au congrès.
Deux candidats LR (l'un investi officiellement, l'autre pas), s'affrontent aussi à Saint-Barth/Saint-Martin.
A surveiller
En Guyane, Davy Rimane, secrétaire général de l'UTG Eclairage et signataire de l'Accord de Guyane au nom du collectif "Pou Lagwyann dékolé" qui a bloqué le territoire pendant plus d'un mois, est candidat sans étiquette, soutenu par l'ancien ministre et maire de Saint-Laurent-du-Maroni, Léon Bertrand, condamné pour "corruption et favoritisme".A Mayotte, Madi Anali Boinali, un candidat FN est critiqué pour avoir écrit en mai 2016 que s'il avait pu "exterminer" les Comoriens, il ne s'en "serait pas privé". Il affirme aujourd'hui regretter ses propos.
Deux autres Mahorais, candidats du parti Mouvement départementaliste mahorais (MDM) sont mis en examen, notamment pour détournements de fonds publics: Daniel Zaïdani, lorsqu'il était à la tête du département; et l'ex-maire de Tsingoni (ouest), Ibrahim Boinahéry.