Les archives de l’écrivain martiniquais Edouard Glissant entrent à la Bibliothèque nationale de France

Une vue des archives de l’écrivain Edouard Glissant.
Classées "Trésor national" en décembre 2014, les archives d’Edouard Glissant sont finalement entrées à la Bibliothèque nationale de France grâce à l’appui de plusieurs mécènes et du Fonds du patrimoine, selon un communiqué de l’institution. 
La Bibliothèque nationale de France (BnF) peut désormais s’enorgueillir de posséder un fonds unique qui permettra une connaissance exhaustive de l’œuvre de l’écrivain martiniquais Edouard Glissant. Dans un communiqué diffusé mardi 14 juin, l’institution a annoncé que les archives du poète ont définitivement rejoint ses collections.
 
« Le fonds d’archives retrace majoritairement, de manière très diversifiée et complète, la vie d’Édouard Glissant des années 1970 à sa mort en 2011. Il contient la plupart de ses manuscrits, associés à de nombreux documents de travail, une riche correspondance et un grand nombre de textes inédits. On y trouve entre autres, les différents états de ses deux essais les plus célèbres : "Le Discours antillais" (1981) et "Le Traité du Tout-Monde" (1997) », précise la BnF.
 

Documents des jeunes années 

La collection contient notamment des documents des jeunes années de Glissant, comme ces « Notes pour un traité de la décolonisation », écrites autour de 1959 et jamais éditées, ou les « Actes du Congrès constitutif du Front antillo-guyanais », organisation indépendantiste co-fondée par l’écrivain et dissoute par décret du président de la République en 1961 pour des raisons politiques. Le fonds comporte également des éléments de correspondance privée d’Edouard Glissant, avec notamment les écrivains Patrick Chamoiseau, Aimé Césaire, Yves Bonnefoy, J.M.G. Le Clézio, Michel Leiris ou Michel Butor.
 
Par ailleurs, la BnF indique dans son communiqué que « l’acquisition donnera lieu à une coopération scientifique et culturelle étroite avec le Conseil régional et les institutions des Antilles ». En septembre 2015, une partie de la collection avait été présentée au ministère de la Justice en présence de l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira et de la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, entre autres, à l’occasion des Journées du patrimoine