Il continuera d’exercer jusqu’au verdict de son procès. La Cour d’appel de Paris a conditionné sa décision sur la radiation d’Alex Ursulet au verdict de son procès pénal pour viol, dont la date n’est pas encore fixée.
Fin 2021, le célèbre avocat martiniquais a été mis en examen dans une affaire de viol dont aurait été victime l'une de ses stagiaires. Les faits remonteraient à janvier 2018. Après la mise en examen de l’avocat, le conseil de l’ordre ordonne sa radiation du barreau de Paris. Alex Ursulet, qui nie les faits, fait appel de la décision. L’appel étant suspensif, il peut continuer à exercer son métier en attendant la décision définitive du tribunal. Une décision reportée à l’après-procès pénal : le tribunal considère qu’il ne peut pas évaluer la pertinence d’une procédure disciplinaire avant de juger les faits qui ont conduit aux sanctions.
"Un meurtre social"
"La décision du conseil de discipline était une véritable honte pour notre profession, puisqu’elle avait piétiné, bafoué la présomption d’innocence. La cour d’appel a remis les choses dans l’ordre", estime maître Frédérique Pons, l’une des avocates d’Alex Ursulet. "C’est ce que nous attendions", poursuit-elle, rappelant qu’en janvier dernier, le parquet s’était rangé derrière l’avis des défenseurs d’Ursulet. "C’est une très bonne décision, mais la question n’aurait jamais dû se poser tellement c’était une évidence. Mais une évidence qui a été balayée par le conseil de discipline de l’ordre", abonde sa consœur maître Marie Burguburu, elle aussi avocate d’Alex Ursulet.
"La décision du conseil de discipline, c’était un meurtre social, ni plus ni moins", assène Frédérique Pons. Interrogée sur les accusations de viols qui pèsent sur son client, l’avocate assure qu’il est "serein" et qu’il "espère qu’au bout du chemin il y aura un rétablissement total". L’avocat continue de clamer son innocence et a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre son accusatrice.