Le Paris Basketball est peut-être le plus américain des clubs français. Quoi de plus normal ? Son président David Khan est justement Américain. Un président qui a jadis occupé des postes importants dans des franchises NBA. Et qui sait donc comment transformer une rencontre de basket en un événement multiculturel. "Le Paris Basketball a vocation à thématiser chacun de ses matchs, confirme Marie-Pierre Anamba, la responsable Media du club. Exactement comme aux États-Unis. Cela permet de raconter une histoire. Et d'être proche de toutes les communautés ayant un lien avec le Paris Basketball."
Déjà le 3e carnaval antillais
Marie-Pierre Anamba est à l'origine de la première édition des West Indies Game. En 2020. Juste avant le premier confinement. "Cette année-là, pas moins de trois joueurs ultramarins évoluaient dans l'équipe : Gary Florimont, Valentin Chery et Juhann Begarin. À l'époque, ça m'a semblé logique de lancer un tel événement." Le Paris Basketball évolue alors en Pro-B. Devant un public déjà nombreux. Et qui découvre un carnaval en plein match de basket.
La bonne recette pour l'équilibre idéal ? "Toujours la même ! répond Marie-Pierre. Une troupe est invitée pour donner l'ambiance du carnaval. Avant le match et pendant la mi-temps. Cette année, ce seront les Guyanais de PourkoipasFamily. La buvette proposera des mets créoles. Enfin, nous avons un parrain ou une marraine. En 2022, Kevin Séraphin était venu nous présenter les camps de basket qu'il organise dans son département depuis de nombreuses années. C'est donc festif, goûteux et informatif."
Begarin, un symbole du club
Le Paris Basketball est un "bébé club". Seulement cinq ans d'existence. Mais il a déjà formé des pépites. Comme le Guadeloupéen Juhann Begarin. Quatrième saison dans la capitale pour le jeune prodige de 20 ans. Qui adore Paris. Sans jamais oublier sa Gwadapatrie. "Juhann est hyper-fier de ses origines et de son département. À tel point qu'après une superbe action lors du dernier All Star Game, il a ôté son tee-shirt pour exhiber son tout nouveau tatouage. Un tatouage consacré à sa chère Guadeloupe."
Cette saison, le talent évident de Begarin est quelque peu éclipsé par le nouveau phénomène Victor Wenbanyama, 2 mètres 21 et des tonnes de promesse. Il n'empêche que la carrière de Juhann semble également toute tracée. "Il a un très, très gros avenir !" s'extasie Marie-Pierre Anamba. Retenu à la Draft NBA en 2021 par Boston, le Guadeloupéen doit encore s'aguerrir selon sa nouvelle franchise. Ce n'est qu'une question de temps. "Il monte tellement en puissance qu'il va vite réaliser son rêve. Démontrant au passage la qualité de sa formation au Paris Basketball."
Un club différent et bientôt ailleurs
Le french club à la sauce US aime casser les codes. Récemment, il a organisé le premier match de basket sur le court Central de Roland-Garros. "C'est aussi ce qui plaît à notre public. Il ne passe jamais la même soirée." Le fait de thématiser les matchs rencontre un grand succès. "Dimanche, on célèbre les communautés ultramarines. Et comme nous sommes installés en plein cœur du treizième arrondissement, nous allons bientôt célébrer le Nouvel An chinois."
Un 13e arrondissement que le club va pourtant devoir quitter en fin d'année. Dire adieu à la Halle Carpentier. "Ce n'est peut-être pas la plus belle salle de France, reconnaît Marie-Pierre Anamba. Mais nous avions fini par en faire notre cocon." Le prochain nid sera situé Porte de la Chapelle. L'Adidas Arena. 8 000 places. Un lieu tout beau. Tout neuf. "L'endroit a été conçu pour nous. D'un côté, on est un peu tristes à l'idée de quitter Carpentier. De l'autre, on sent une grande impatience à l'idée d'intégrer un endroit fantastique où le club pourra continuer à développer ses idées."
West Indies Game
Dimanche 15 janvier 2023
Paris Basketball / Strasbourg
Halle Carpentier
Coup d'envoi à 17h00