À partir de vendredi 4 février, les habitants de Saint-Pierre et Miquelon n'auront plus besoin de montrer leur pass sanitaire pour aller dans les lieux accueillant du public, sauf pour se rendre à l'hôpital ainsi qu'à la maison de retraite. Il a été mis en place dans le territoire ultramarin le 12 janvier.
Dans un communiqué, le sénateur de l'archipel Stéphane Artano a salué la décision prise par le préfet lors d'une réunion de concertation sur la situation sanitaire, le 1er février.
Bienvenue en absurdie : à St Pierre et Miquelon, à la demande de la ministre Annnick GIRARDIN, l’Etat impose le pass sanitaire le 12 janvier et le suspens le 1er février. Manque total de clairvoyance ! @franceinfo @publicsenat pic.twitter.com/6QIIEmolJM
— 🇫🇷🇵🇲Stéphane ARTANO (@StephaneArtano) February 2, 2022
Stéphane Artano a cependant rappelé qu'il a toujours été opposé à la mise en place de cet outil, le jugeant peu adapté à la situation particulière de Saint-Pierre et Miquelon.
Il est incontestable que ce n'est pas l'efficacité du pass sur la propagation du virus qui a motivé cet assouplissement, que je réclamais depuis déjà longtemps. Cet outil n'est pas la réponse qu'il fallait. Nous sommes passés, avec ce pass, d'une vaccination "d'adhésion" à une vaccination de contrainte (...).
Pass toujours demandé à l'hôpital et à la maison de retraite
Le pass sanitaire ne disparaît toutefois pas complètement de l'île : il sera encore demandé pour les rendez-vous à l'hôpital, ainsi que pour se rendre à la maison de retraite. "La loi ne permet au préfet que de l'alléger au maximum, sinon il devrait appliquer le pass vaccinal, ce qui ne ferait que rajouter des tensions inutiles", précise le sénateur dans son communiqué.
L'annonce de l'entrée en vigueur du pass sanitaire, mis en place par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, avait engendré des tensions à Saint-Pierre et Miquelon, jusque-là relativement épargné par la pandémie, mais qui a vu le nombre de cas augmenter en début d'année. Le député Stéphane Claireaux avait notamment été pris à partie par des manifestants devant son domicile.
Selon le suivi de l'épidémie par l'agence Reuters, l'archipel recense en moyenne 13 nouveaux cas par jour, soit un taux d'incidence qui s'établit à 1 517 cas pour 100 000 habitants. Aucun décès lié au virus n'a été décompté depuis le début de la pandémie.