Ligue 1: Jérémy Morel, cadre supérieur à Rennes

Julien Stephan et Jérémy Morel
Propulsé cadre du vestiaire dès son arrivée cet été à Rennes, le défenseur réunionnais chevronné Jérémy Morel, 13 saisons en Ligue 1, doit apporter son vécu à un effectif tendre et attendu après le sacre en Coupe de France.
Avec son capitaine Benjamin André parti à Lille, Mexer à Bordeaux et la retraite de l'historique Romain Danzé, le Stade Rennais a perdu de l'expérience cet été. L'équipe était déjà taxée de manquer de cadres, alors les dirigeants ont recruté deux éléments de 35 ans: le gardien Romain Salin (Sporting Portugal) et Jérémy Morel, libre après quatre saisons à Lyon. 

L'ancien Lorientais aurait déjà pu rejoindre les Rouge et Noir en 2011, les discussions étant alors très avancées, mais le défenseur avait finalement préféré Marseille. Après une Coupe d'Afrique où sa sélection de Madagascar aura été l'une des belles surprises, mais durant laquelle il n'a pas joué avant les huitièmes de finale à cause d'une blessure, Morel a signé pour un an et déjà levé les doutes sur son état physique, samedi à Shenzhen (Chine).

Titulaire lors du Trophée des champions face au PSG (1-2), le gaucher a disputé l'intégralité de la rencontre et rendu une bonne copie malgré son faible temps de jeu la saison passée avec Lyon --14 matches en tout et pour tout. "Je n'ai pas pu enchaîner les matches, ni durant la CAN, ni durant la préparation avec Rennes. Les jambes étaient un peu lourdes mais j'ai eu de bonnes sensations, même si je ne suis pas encore prêt", analysait-il après la rencontre.
   

Une polyvalence appréciable

Aligné à gauche du trident défensif, avec Jérémy Gélin dans l'axe et Damien Da Silva à droite, dans une formation organisée en 5-3-2, Morel s'est parfaitement géré physiquement, sans être débordé en un contre un par les attaquants parisiens. 
    
Il n'était pas attendu aussi rapidement dans le onze, mais cette première aboutie va accélérer son intégration et faciliter la réflexion de Julien Stéphan, privé de plusieurs joueurs en défense lors de la reprise, décalée pour ceux qui ont disputé la CAN (Traoré, Bensebaïni, Doumbia).
    
Le technicien attend l'arrivée d'un défenseur central, voire celle d'un latéral gauche si Ramy Bensebaïni part à un an de la fin de son contrat, mais il sait déjà pouvoir utiliser Morel dans les deux positions. Une polyvalence appréciable pour une équipe ayant disputé 56 matches la saison passée et confrontée à un début de saison musclé: déplacement à Montpellier samedi (20h) pour commencer, réception du PSG le dimanche 18 août dans la foulée, avant Strasbourg le 25 puis la réception de Nice le dimanche 1er septembre, au surlendemain du tirage au sort de la phase de groupes de Ligue Europa.

"On a montré de belles choses, ce n'est que du positif pour la suite de la saison", analysait Morel samedi, avant le départ de Chine. "Le coach pensait qu'on pouvait plus les déranger en étant à cinq derrière et, effectivement, on les a bien embêtés. Ça s'est joué sur des détails".
    
Et d'ajouter: "Ce rendez-vous, on l'avait préparé de la meilleure des façons. Entre nous, on s'était dit de faire un match d'hommes. Peu importe le résultat, c'était la saison qui commençait. Comme le coach nous l'avait précisé, il fallait poser la première pierre de la saison et essayer de bien le faire. On l'a fait". Lui le premier.