Le tribunal de commerce d'Evry a décidé lundi la liquidation de la compagnie aérienne française Aigle Azur en cessation de paiements, mais lui a accordé un sursis jusqu'au 27 septembre pour laisser une dernière chance aux candidats repreneurs.
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Le tribunal a décidé la liquidation avec poursuite d'activité, a annoncé aux journalistes sa présidente Sonia Arrouas, à l'issue d'une audience à huis clos lundi.
"Aujourd'hui les offres n'ont pas été suffisamment satisfaisantes, le tribunal a demandé une amélioration des offres" qui pourront être remises "jusqu'à mercredi minuit" et seront examinées le 23 septembre par le tribunal, a précisé Mme Arrouas, précisant que le délibéré serait rendu "au plus tard le 27 septembre".
Cette décision de liquidation judiciaire avec poursuite d'activité "nous donne un espoir pour l'amélioration d'offres qui ont été faites", a réagi Loïc Philippot, vice-président du syndicat de pilotes SNPL Aigle Azur, non élu au Comité d'entreprise.
La CFDT a d'ailleurs demandé dans un communiqué "que le groupe Air France et le groupe Dubreuil utilisent ce délai (jusqu'à mercredi) afin de négocier un accord de performance collectif avec les organisations syndicales de l'entreprise Aigle Azur".
Il pourrait y avoir vendredi une nouvelle consultation du comité d'entreprise, selon M. Philippot, qui a affirmé ne pas avoir de "préférence" parmi les différentes offres présentées, estimant que les salariés se positionneront en faveur de "l'offre qui fera en sorte de reprendre le plus de gens possibles".
Ce lundi, le tribunal a entendu sept prétendants dont Air France, le groupe Dubreuil (maison mère des compagnies Air Caraïbes et French Bee) et Lu Azur (un des actionnaires d'Aigle Azur, à hauteur de 19%).
Un montant qui a choqué la quarantaine de salariés présents devant le tribunal, qui l'estimaient à 60 à 80 millions d'euros, a constaté un journaliste de l'AFP. "Vraiment bravo", ont-ils lancé ironiquement à l'ex-PDG Frantz Yvelin, présent à l'audience.
Marc Rochet, directeur général du groupe Dubreuil Aero et président de French Bee, la compagnie low-cost long-courrier du groupe, a précisé qu'il n'était "pas intéressé par l'entreprise (Aigle Azur), qui a un nom aujourd'hui synonyme de catastrophe", mais "par la partie long-courrier, les avions et, en fonction de nos propres critères, des équipages pour les faire voler, et des créneaux horaires".
Les 9.800 créneaux horaires annuels environ détenus à Orly constituent la pépite d'Aigle Azur. Air France n'a pas détaillé la teneur de son offre. Les compagnies low-cost Vueling (groupe IAG) et easyJet ont déposé des lettres d'intention et deux autres candidats ont déposé des offres en leur nom propre.
Lundi, Gérard Houa, le patron de Lu Azur, "a apporté toutes les preuves de financement", a affirmé un de ses représentants à l'AFP. Celui-ci se monte à 30,4 millions d'euros, dont la moitié provenant de M.Houa.
Aigle Azur a transporté 1,88 million de passagers l'an dernier, principalement vers l'Algérie, mais aussi le Liban, le Portugal, la Russie, le Brésil ou le Mali. La compagnie emploie quelque 1.150 personnes, dont 800 en France et 350 en Algérie.
"Les offres n'ont pas été suffisamment suffisantes"
Cela permet de donner un délai supplémentaire aux candidats repreneurs pour qu'ils puissent peaufiner leurs offres, et de continuer à payer les salariés, a expliqué à l'AFP une source proche du dossier. Les avions de la compagnie ont déjà arrêté de voler depuis le 7 septembre."Aujourd'hui les offres n'ont pas été suffisamment satisfaisantes, le tribunal a demandé une amélioration des offres" qui pourront être remises "jusqu'à mercredi minuit" et seront examinées le 23 septembre par le tribunal, a précisé Mme Arrouas, précisant que le délibéré serait rendu "au plus tard le 27 septembre".
Cette décision de liquidation judiciaire avec poursuite d'activité "nous donne un espoir pour l'amélioration d'offres qui ont été faites", a réagi Loïc Philippot, vice-président du syndicat de pilotes SNPL Aigle Azur, non élu au Comité d'entreprise.
La CFDT a d'ailleurs demandé dans un communiqué "que le groupe Air France et le groupe Dubreuil utilisent ce délai (jusqu'à mercredi) afin de négocier un accord de performance collectif avec les organisations syndicales de l'entreprise Aigle Azur".
Il pourrait y avoir vendredi une nouvelle consultation du comité d'entreprise, selon M. Philippot, qui a affirmé ne pas avoir de "préférence" parmi les différentes offres présentées, estimant que les salariés se positionneront en faveur de "l'offre qui fera en sorte de reprendre le plus de gens possibles".
Ce lundi, le tribunal a entendu sept prétendants dont Air France, le groupe Dubreuil (maison mère des compagnies Air Caraïbes et French Bee) et Lu Azur (un des actionnaires d'Aigle Azur, à hauteur de 19%).
"Sauvegarde d'un maximum de salariés"
"Une chose prime pour le tribunal, la sauvegarde d'un maximum de salariés. C'est notre priorité", avait assuré lundi matin Mme Arrouas, soulignant la situation financière difficile de la compagnie qui accuse un "passif de 148 millions d'euros", selon elle, et vraisemblablement "plus que ça parce que les comptes n'avaient pas été certifiés".Un montant qui a choqué la quarantaine de salariés présents devant le tribunal, qui l'estimaient à 60 à 80 millions d'euros, a constaté un journaliste de l'AFP. "Vraiment bravo", ont-ils lancé ironiquement à l'ex-PDG Frantz Yvelin, présent à l'audience.
Marc Rochet, directeur général du groupe Dubreuil Aero et président de French Bee, la compagnie low-cost long-courrier du groupe, a précisé qu'il n'était "pas intéressé par l'entreprise (Aigle Azur), qui a un nom aujourd'hui synonyme de catastrophe", mais "par la partie long-courrier, les avions et, en fonction de nos propres critères, des équipages pour les faire voler, et des créneaux horaires".
9800 créneaux horaires
Les 9.800 créneaux horaires annuels environ détenus à Orly constituent la pépite d'Aigle Azur. Air France n'a pas détaillé la teneur de son offre. Les compagnies low-cost Vueling (groupe IAG) et easyJet ont déposé des lettres d'intention et deux autres candidats ont déposé des offres en leur nom propre. Lundi, Gérard Houa, le patron de Lu Azur, "a apporté toutes les preuves de financement", a affirmé un de ses représentants à l'AFP. Celui-ci se monte à 30,4 millions d'euros, dont la moitié provenant de M.Houa.
Aigle Azur a transporté 1,88 million de passagers l'an dernier, principalement vers l'Algérie, mais aussi le Liban, le Portugal, la Russie, le Brésil ou le Mali. La compagnie emploie quelque 1.150 personnes, dont 800 en France et 350 en Algérie.