Depuis 21 ans, Loïc et Laurie, des jumeaux réunionnais, n'ont jamais été séparés. Auteurs d'un parcours scolaire sans le moindre accroc, la séparation semble néanmoins inéluctable. La sixième année de médecine est sanctionnée par un concours qui doit déterminer leur spécialité.
Depuis leur plus tendre enfance, Loïc et Laurie, des jumeaux originaires de la Réunion, suivent exactement la même trajectoire scolaire avec une réussite exceptionnelle. A 17 ans, ils décrochent leur bac avec mention très bien et les félicitations du jury. A 21 ans, ils entament leur cinquième année de médecine à Toulouse.
Après trois années à l'université de la Réunion, Loïc et Laurie poursuivent leurs études dans l'Hexagone, à Toulouse. Dans la ville rose, les jumeaux partagent le même appartement, fréquentent les mêmes amis, s'assoient toujours ensemble sur les bancs de la fac de médecine et poussent le vice jusqu'à faire leur stage au même endroit, à l'institut universitaire de cancérologie. "Ce n'est pas notre faute" se justifie Laurie qui précise, "c'est simplement parce que nous sommes au même niveau et dans le même groupe donc dans le même stage."
Chaque jour, les jumeaux observent le même emploi du temps. Les journées commencent tôt et se finissent tard. Quatre heures de stage le matin à l'Institut Universitaire de Cancérologie, un déjeuner rapide à la cantine puis direction la faculté de médecine de Purpan où selon les jours, ils suivent jusqu'à quatre heures de cours théoriques. De retour dans leur appartement au coeur de la ville, la journée n'est pas terminée. "Nous travaillons deux à trois heures le soir. C'est vrai que les études de médecine peuvent paraître longues mais en réalité nous avons besoin d'avoir autant d'années pour accumuler le maximum de connaissances",
Et c'est avec un sourire malicieux qu'une fois encore, Loïc et Laurie justifient leur intérêt commun pour le volley qu'ils pratiquent aux même horaires. "C'est comme ça, on a les mêmes goûts, c'est inné."
Loïc s'orienterait volontiers vers la néphrologie, les maladies du reins. Laurie est encore indécise mais elle s'est depuis longtemps préparée à poursuivre ses études sans son frère. "Il est plus fort que moi, il l'a toujours été, c'est comme ça". "Ca va être dur parce qu'un des secrets de ma réussite, c'est d'avoir un frère jumeau. Il est toujours là quand j'ai besoin de lui, il m'explique, il est présent", conclut Laurie.
Un père médécin fait naître leur vocation
Avec un papa médecin, les études en médecine sonnaient comme une évidence pour ces deux jeunes surdoués. "Un choix naturel" indique Loïc qui ajoute, "on ne l'a jamais vu pratiquer mais quand il rentrait le soir il était content, il voyait des patients qu'il suivait depuis longtemps, il voyait aussi les enfants de ses patients et on se disait que ça devait être un métier sympa, il rencontre du monde, il fait ce qu'il aime."Après trois années à l'université de la Réunion, Loïc et Laurie poursuivent leurs études dans l'Hexagone, à Toulouse. Dans la ville rose, les jumeaux partagent le même appartement, fréquentent les mêmes amis, s'assoient toujours ensemble sur les bancs de la fac de médecine et poussent le vice jusqu'à faire leur stage au même endroit, à l'institut universitaire de cancérologie. "Ce n'est pas notre faute" se justifie Laurie qui précise, "c'est simplement parce que nous sommes au même niveau et dans le même groupe donc dans le même stage."
Chaque jour, les jumeaux observent le même emploi du temps. Les journées commencent tôt et se finissent tard. Quatre heures de stage le matin à l'Institut Universitaire de Cancérologie, un déjeuner rapide à la cantine puis direction la faculté de médecine de Purpan où selon les jours, ils suivent jusqu'à quatre heures de cours théoriques. De retour dans leur appartement au coeur de la ville, la journée n'est pas terminée. "Nous travaillons deux à trois heures le soir. C'est vrai que les études de médecine peuvent paraître longues mais en réalité nous avons besoin d'avoir autant d'années pour accumuler le maximum de connaissances",
"C'est comme ça on a les mêmes goûts, c'est inné"
Chercher une différence entre nos deux futurs médecins reviendrait presque à chercher une aiguille dans une botte de foin. A vrai dire, nos espoirs reposaient sur les activités extra-universitaire comme la pratique d'un sport. "On vit, on mange, on dort en pensant à la médecine alors il faut des moments pour déconnecter, c'est essentiel", indique Laurie. Et Loïc d'ajouter, "C'est obligatoire, nous le conseillons chaque jour à nos patients, si nous-même on ne donne pas l'exemple..."Et c'est avec un sourire malicieux qu'une fois encore, Loïc et Laurie justifient leur intérêt commun pour le volley qu'ils pratiquent aux même horaires. "C'est comme ça, on a les mêmes goûts, c'est inné."
Il est temps que nos chemins se séparent
L'année prochaine devrait en toute logique mettre un terme à cette vie fusionnelle. La sixième année de médecine est en effet sanctionnée par le concours interne et, en fonction des résultats, Loïc et Laurie pourront choisir leur spécialité et le lieu où ils l'exerceront. "On va essayer de choisir une spécialité différente. Il est temps de voir comment on va réagir si nous ne sommes ni dans la même spécialité, ni dans la même ville."Loïc s'orienterait volontiers vers la néphrologie, les maladies du reins. Laurie est encore indécise mais elle s'est depuis longtemps préparée à poursuivre ses études sans son frère. "Il est plus fort que moi, il l'a toujours été, c'est comme ça". "Ca va être dur parce qu'un des secrets de ma réussite, c'est d'avoir un frère jumeau. Il est toujours là quand j'ai besoin de lui, il m'explique, il est présent", conclut Laurie.
Regardez notre portrait de Loïc et Laurie Ah Thiane (P.Lacombe-E.Morel-B.Roux):