Loiret : ouverture du procès d'un homme originaire de Mayotte accusé d'avoir tué le fils de sa compagne

Cour d'Assise du Loiret ( Orléans)
Le procès d'un trentenaire, originaire de Mayotte, accusé d'avoir tué le fils de cinq ans de sa compagne en janvier 2021 à Olivet (Loiret) s'est ouvert lundi devant la cour d'assises du Loiret.

C'est une affaire qui fait froid dans le dos. Trois ans après les faits, le procès de l'homme originaire de Mayotte s'est ouvert ce lundi matin devant la cour d'assises du Loiret.

De "graves lésions traumatiques intracrâniennes"

Le 16 janvier 2021, le jeune homme demande de l'aide à ses voisins, transportant l'enfant inanimé sur leur palier. Emmené à l'hôpital avec un pronostic vital engagé, le garçon décède cinq jours plus tard des suites de ses blessures.

Selon le parquet, Dayen souffrait alors "de graves lésions traumatiques intracrâniennes" et son corps portait "de nombreuses lésions et cicatrices, ainsi que de fractures osseuses, évoquant des violences répétées dans le temps".

Le beau-père de l'enfant et sa mère avaient été interpellés tous les deux à l'hôpital d'Orléans. Le jeune homme avait été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

De son côté, la mère avait été mise en examen pour non-dénonciation de crime, abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit et violences sur mineur, avant d'être dégagée de toute responsabilité par la justice. Au travail au moment des faits, celle qui est aussi mère d'un enfant avec l'accusé, nouveau-né au moment des faits, sera entendue comme témoin lors du procès.

L'accusé déjà père de trois enfants 

Habillé tout en noir, l'accusé, qui a grandi à Mayotte avant de s'installer en métropole en 2013, est apparu calme dans le box de la salle des assises du tribunal d'Orléans. "Tous les jours, je pense à Dayen. Je vais maintenir mes déclarations. Je vais répondre à toutes les questions sans mentir, pour que l'on trouve la vérité", a dit l'homme, par ailleurs père de trois enfants.

Décrit comme non violent par nombre de ses proches et père aimant par son ex-compagne, l'accusé a toujours évoqué une chute de Dayen dans la salle de bains pour expliquer les blessures fatales de l'enfant.

L'association La Voix de l'enfant, partie civile, s'est interrogée "sur le manque de réaction des différents services dans lesquels l'enfant évoluait, notamment son école". "Il présentait un certain nombre de plaies qui semblaient visibles à l'oeil nu, et son comportement avait changé depuis plusieurs semaines", a noté l'association dans un communiqué.
Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi.