A Londres et à Paris, les Bourses plébiscitent le nickel et la Nouvelle-Calédonie

Transport du minerai de nickel dans l'usine de nickel SLN de Doniambo en Nouvelle-Calédonie
Le métal de l’acier inoxydable flambe à la Bourse des métaux de Londres. Le nickel a retrouvé ses cours les plus élevés sur 3 ans. Ce mardi à la City, il s’échangeait autour de 14.290 dollars la tonne, en hausse de 51 % sur un an. La seule action française du secteur est plébiscitée. 
Tous les clignotants sont passés au vert. Longtemps marqués en rouge et affichant une perte de 30 % sur la dernière période prise en compte, celle des trois ans, les prix du nickel au LME sont désormais en hausse de 13 %. Le tout s'est joué ces dernières semaines. Tout d’abord, les stocks de nickel dans les entrepôts du LME ont encore baissé de 8.598 tonnes depuis début avril. Ils sont désormais de 311.988 tonnes selon le producteur Larco Nickel et fondent comme neige au soleil, soumis à une forte demande chinoise pour l’inox.

Norilsk

La vraie raison de cette flambée des prix est en grande partie géopolitique et spéculative. Des investisseurs londoniens ont parié sur de nouvelles sanctions américaines, et cette fois contre le numéro deux mondial du nickel, le géant russe Norilsk Nickel (Nornickel). Les actions du secteur sont donc très demandées par les acteurs de la finance internationale.

Ce mardi soir, le marché londonien hésite, mais après une belle envolée ces dernières 48 heures.
Pourquoi ? Donald Trump a annoncé que finalement il repoussait de nouvelles sanctions contre la Russie, Norilsk nickel est épargné pour le moment des foudres américaines.

Eramet

La flambée spéculative peut reprendre son souffle. A Londres, en soirée, tous les métaux avec le nickel (14.205 dollars la tonne - 6,48 dollars la livre) sont stables.
Pas de quoi affecter le groupe minier et métallurgique Eramet qui poursuit sa chevauchée. Le premier producteur mondial de ferronickel, avec la SLN en Nouvelle-Calédonie, a vu son action en bourse progresser de plus de 50 % depuis le début de l’année, et de 302 % sur un an...
Mardi soir à Paris, sous un soleil enfin radieux, Eramet frôle le seuil des 150 euros (+4,42 %)  et progresse de 21 % sur une semaine, dans l’attente de la publication de ses résultats du premier trimestre, dans 48 heures...