Loto du patrimoine : quatre sites d'Outre-mer bénéficieront d'une subvention

Quatre sites d'Outre-mer vont être réhabilités grâce à la fondation du patrimoine.
Quatre sites d’Outre-mer sont récompensés par la Fondation du patrimoine grâce au loto organisé en 2021. L’objectif : aider des patrimoines en péril et trouver diverses formes de subventions pour les sauver.

La maison Dubreuil, dîtes des aînés, en Guadeloupe, la Maison de maître de l'ancienne sucrerie Leyritz en Martinique, l’ancienne maternité de Guyane et la Minoterie du Vieux Domaine de La Ravine des Cabris, à La Réunion, obtiendront une subvention entre 135 000 euros et 287 000 euros. Lundi la Fondation du patrimoine a dévoilé l'ensemble des 100 sites départementaux pouvant bénéficier d'une aide financière. Au total, une dotation de 18,7 millions d'euros va être octroyée pour cette quatrième édition du Loto du patrimoine avec une enveloppe de 892 000 euros pour les sites culturels d'Outre-mer.

Des sites emblématiques de l'Histoire

L'ancienne Maternité de Mana, aurait été construite entre 1820 et 1830. Puis re-construite dans le courant du XXe siècle. Selon la Fondation du patrimoine : "L'édifice abrita l’école publique entre 1915 et la fin des années 1940, avant d'être réaffecté en maternité de 1956 à 1972. Au tournant des années 2000, l’édifice a été affecté à la permanence de la Mission Locale régionale de Guyane à Mana. La dernière affectation connue semble avoir été un centre de formation d’adultes après 2006 jusqu’en 2010. Depuis, l'édifice est tombé en ruine." Ce lieu est représentatif de l'architecture créole guyanaise du XIXe siècle et obtient une aide financière de 270 000 euros.

Un autre site marqué par l'histoire de son territoire est le Vieux Domaine. C'est l’une des plus anciennes plantations de café de La Réunion. Il est situé au cœur du quartier historique de Mahavel à la Ravine des Cabris, à Saint Pierre. “Le lieu représente un atout majeur pour le développement touristique de la commune”, selon le département qui aide déjà financièrement le domaine. Le site va bénéficier d'une aide de 135 000 euros.

Minoterie du Vieux Domaine de La Ravine des Cabris, St Pierre, La Réunion

Du côté de la Martinique, la dotation d'un montant de 287 000 euros est aussi bien accueillie. Pour Philippe Villard, délégué de la Fondation du patrimoine en Martinique, elle est importante pour le Leyritz. “Tous les Martiniquais le connaissent et le fréquentent. C’est un lieu d’animation, avec de l’activité et de l'emploi pour le nord de la Martinique. On tient compte de son histoire dans la réhabilitation. On a demandé au propriétaire de mettre à l’honneur tous ceux, que ce soit les esclaves ou pas, qui ont participé à l’édification (dans les travaux de rénovation, ndlr), car c’était une exploitation sucrière auparavant. La mémoire et l’activité économique sont notre moteur d’activité”, explique-t-il au micro de Martinique la 1ère.

Maison de maître de l'ancienne sucrerie Leyritz, Basse Pointe, Martinique

 

La Maison Dubreuil dîtes des aînés, partage ce passé colonial avec l'édifice martiniquais. Construite à la deuxième moitié du 19e siècle, se basant sur des archives où elle apparaît sur les plans de la ville en 1867. Elle servait de logement au secrétaire général de la colonie. Une première rénovation aurait déjà eu lieu en 1980, selon le ministère de la Culture. La Fondation du patrimoine, lui attribue 200 000 euros d'aide cette année.

Maison Dubreuil dite des aînés, St Claude, Guadeloupe

Quatre ans de loto du patrimoine

Ce système de financement existe depuis 2017, lorsque “le président de la République a confié à Stéphane Bern une mission d’identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources de financement pour le restaurer. De cette initiative est né le “loto du patrimoine”, dont le produit a été attribué à la Fondation du patrimoine”, explique le communiqué de la fondation. Pour déterminer et choisir les sites à rénover, quatre critères sont retenus : “l’intérêt patrimonial et culturel, l’état de péril, la maturité du projet, son impact sur le territoire et le projet de valorisation”. Un seul établissement est choisi par département chaque année.