Cette initiative, dévoilée au début de la visite d'État d'Emmanuel Macron au Brésil, s'inscrit dans un cadre international établi en vue de la COP30 prévue à Belém, dans le nord du Brésil, en 2025.
Pendant son séjour en Guyane, avec des étapes à Belém, au chantier naval d'Itaguaí, à São Paulo et à Brasilia, cette première visite officielle d'État au Brésil et en Amérique latine, du 26 au 28 mars, offre une opportunité de revitaliser la dynamique des relations franco-brésiliennes sur tous les fronts. À un moment où les tensions et les crises internationales soulignent l'importance de renforcer ce partenariat stratégique.
La plus grande forêt tropicale du monde joue un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique en absorbant les émissions de carbone. Les deux présidents ont lancé ce programme visant à mobiliser jusqu'à un milliard d'euros d'investissements verts pour l'Amazonie brésilienne et guyanaise au cours des quatre prochaines années. Ces fonds, qu'ils soient publics ou privés, s'inscrivent dans une feuille de route internationale que les deux chefs d'État entendent promouvoir en préparation de la COP30 à Belém en 2025.
Alors que le Brésil accueillera le G20 à Rio de Janeiro cet automne, ainsi que la COP30 à Belém en 2025, cette visite offrira aux deux dirigeants l'occasion de partager leurs points de convergence sur les grands défis mondiaux, notamment en ce qui concerne la préservation de la biodiversité, la transition écologique et la décarbonation des économies.
Raoni Metuktire, Cacique du peuple kayapo mis à l'honneur
Au cours de cette première journée, le Président de la République a décerné la Légion d’honneur au Cacique Raoni dans le cadre de sa visite d’Etat au Brésil.
Le cacique Raoni est une figure internationale de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture des peuples premiers. Né vers 1932 dans un village de l’Etat du Mato Grosso, il devient progressivement l’ambassadeur de son peuple. En diffusant des messages liés aux droits humains et à la protection de la forêt, il créé l’Association forêt vierge (1989) puis l’Institut Raoni (2001).
Raoni se mobilise aussi contre des projets de construction de barrages menaçant les droits et les terres autochtones. En 1993, à la suite de l’engouement suscité par son tour du monde, les terres indigènes du Xingu sont unifiées : elles constituent aujourd’hui la plus grande réserve de forêts tropicales de la planète.