Madagascar: la Haute cour constitutionnelle valide la victoire de Rajoelina à la présidentielle

Andry Rajoelina, candidat à l'élection présidentielle à Madagascar
La Haute cour constitutionnelle malgache (HCC) a proclamé mardi les résultats officiels de l'élection présidentielle du mois dernier, dont la victoire a été attribuée à Andry Rajoelina malgré les accusations de fraude de son rival Marc Ravalomanana.
 
Selon les résultats publiés par la Commission électorale (Ceni), et validés par la justice, l'ancien président Rajoelina, 44 ans, a nettement remporté le second tour disputé le 19 décembre en recueillant 55,66% des suffrages, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays. M. Ravalomanana, 69 ans, avait immédiatement saisi la HCC en arguant de "fraudes massives".
Toutes les requêtes en annulation pour fraude de son rival Marc Ravalomanana ont été rejetées. "Est déclaré élu président de la République Andry Rajoelina", a déclaré le président de la HCC, Jean-Eric Rakotoarisoa, sous les acclamations de centaines de partisans de M. Rajoelina réunis devant le siège de l'institution à Antananarivo.
 

Manifestations des pro-Ravalomanana

Le mois dernier, la Commission électorale (Ceni) avait annoncé la nette victoire d'Andry Rajoelina, 44 ans, en lui attribuant 55,66% des suffrages lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays.  M. Ravalomanana, 69 ans, avait immédiatement saisi la HCC en arguant de "fraudes massives". Ces derniers jours, des centaines de ses partisans ont manifesté à plusieurs reprises dans la capitale malgache, malgré l'interdiction des autorités pour exiger la "vérité des urnes". Des incidents violents les ont opposés à la police.    

Les observateurs étrangers, ceux de l'Union européenne et de l'Union africaine (UA) notamment, ont à l'inverse affirmé n'avoir observé aucune irrégularité significative
lors du scrutin.
    

Une lutte féroce

L'élection présidentielle du mois dernier s'est déroulée sans incident majeur mais elle a été le théâtre d'une lutte féroce entre MM. Ravalomanana et Rajoelina. Marc Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002, avait été contraint de démissionner en 2009 face à une vague de manifestations violentes fomentées par Andry Rajoelina,
à l'époque maire d'Antananarivo. Ce dernier avait ensuite été installé par l'armée à la tête d'une présidence de transition qu'il a quittée en 2014.
    
Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d'un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.