Un Mahorais jugé pour avoir tué la propriétaire de son logement

En 2016, ce locataire d'origine mahoraise avait fauché en voiture sa propriétaire qui lui réclamait des loyers impayés. Il est jugé pour meurtre à Nantes depuis le mardi 11 décembre 2018.
Depuis mardi , l’homme de 29 ans est jugé à Nantes par la cour d’assises de la Loire-Atlantique pour le "meurtre" de sa propriétaire.
Le Mahorais avait volontairement foncé en voiture sur la septuagénaire le 17 juillet 2016 alors que celle-ci circulait à vélo dans les rues de Châteaubriand comme nous le rapporte le site actu.fr.


Des loyers impayés

L’homme accusé rentrait ce jour-là d’une rave-party près de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il avait alors croisé par hasard sa propriétaire : cette dernière lu avait envoyé quelques temps plus tôt un huissier de justice pour l’expulser de sa maison à Chateaubriand parce que le Mahorais n’avait pas payé plusieurs loyers.

"Après un échange de regard"  l’accusé surnommé "Jo" avait subitement accéléré pour percuter la septuagénaire à 60 ou 70 km/h.
Le Mahorais avait confié par la suite avoir "la haine" et "la rage" à l’encontre de sa propriétaire. Il lui reprochait d’avoir mis à la porte sa compagne anjouanaise et leur fille de 10 mois qui vivaient depuis en foyer. "Ces loyers impayés avaient aussi jeté un froid au sein du couple", a précisé un gendarme à l’ouverture du procès
 

Sous l'emprise de stupéfiants

L’automobiliste jusqu’alors inconnu de la justice  a été interpellé le lendemain à La Guerche-de-Bretagne, à 30 km au nord de Chateaubriand, chez une amie en Ille et Vilaine.

"Jo" avait reconnu en garde à vue qu’il était encore sous l’emprise du LSD, d’alcool et du cannabis au moment des faits, après la rave-party.

Il n’était pas seul dans la voiture. Mais les quatre personnes qui l’accompagnaient ce matin-là avaient bénéficié par la suite d’un non-lieu, y-compris pour "non assistance à personne en danger" ou "non dénonciation de crime".
Un gendarme raconte : " Il leur a dit qu’elle allait prendre cher, celle-là… Sur le moment, ils n’ont pas compris ce qu’il voulait dire, mais ils l’ont vu subitement accélérer".

Tous avaient ensuite pris la fuite avant d’abandonner la voiture dans un champ après un accident.
Après être rentrés en stop sur La-Gerche-de-Bretagne, tous s’étaient tus "par peur des représailles" de l’accusé.


Une peine de 30 ans encourue

Mais les gendarmes avaient vite retrouvé la trace de l’accusé grâce au signalement du mari et des enfants de la propriétaire. Elle leur avait dit qu’elle avait été "beaucoup perturbée" par un appel téléphonique de la mère de son locataire qui lui avait enjoint de cesser d’importuner son fils sous peine de venir "hanter sa maison".

L’accusé encourt aujourd’hui trente ans de réclusion criminelle pour ce "meurtre". La cour d’assises de la Loire Atlantique rendra son arrêt vendredi.