Le gouvernement doit entendre le SOS des Mahorais
Dans un communiqué, le collectif des Mahorais de la Maison de Mayotte à Paris dénoncent les promesses du candidat Macron lors de son discours à Dzaoudzi durant sa campagne aux élections présidentielles de 2017.Fini les belles promesses, Fini le statu quo, Fini l’impossible. L’engagement que je prends, c’est un engagement responsable. Celui de faire réussir Mayotte dans la république, dans l’océan indien. Celui d’avoir une politique exigeante en matière d’immigration. Celui d’avoir une politique exigeante en matière de sécurité. Celui d’avoir une politique exigeante en matière d’éducation. Celui d’aider à développer les Comores. Celui de vouloir avec vous, votre réussite, pour Mayotte, pour la France, et pour la République, Emmanuel Macron.
Et le collectif des Mahorais de dresser un constat alarmant, "une dégradation de la situation, une insécurité totale et une immigration internationale non contrôlé sans précédent conduisant la population mahoraise dans la rue. Cela fait plus d’un mois que Mayotte est bloquée par une crise résultante de cette insécurité galopante. Les Mahorais vivent dans une violence quotidienne et permanente. Tous les services sont débordés."
Les organisateurs de cette manifestation demandent la reprise rapide des négociations entre le gouvernement et l’intersyndicale pour un retour rapide à la vie normale. Le gouvernement ne doit pas imposer sa méthode donnant le sentiment de mépriser les mahorais. La situation est grave et le gouvernement doit entendre le SOS des Mahorais.
"5000 sur le Vieux Port samedi !"
Sur sa page Facebook, Halima Charaf-Dine, assistante maternelle de 38 ans a décidé de créer un collectif en faveur de son île dénommé "Mayotte en mouvement". Ce collectif a par ailleurs reçu le soutien du mouvement des 500 frères de Guyane par un courrier signé Olivier Goudet. Le collectif Mayotte en Mouvement et le FDM, le Front départemental mahorais des Bouches-du-Rhône, organisent un rassemblement de soutien ce 24 mars à Marseille. Les Mahorais sont appelés à se retrouver en début d’après-midi devant la mairie du 7ème arrondissement et à défiler jusqu’au Vieux-Port.
C’est une démarche citoyenne. C’est à nous de relayer toutes ces difficultés à Mayotte pour que nos élus ici accompagnent les revendications des Mahorais à l’Assemblée Nationale. Nous ne devons pas être des Français à part mais des Français à part entière, Halima Charaf-Dine.
Marseille est à plus de 7000 kilomètres mais tous les jours, Halima Charaf-Dine suit la situation à Mayotte sur les réseaux sociaux ou sur les sites d’information. "Les gens sur place sont terrorisés mais on partage ce sentiment parce que toutes nos proches sont là-bas. Nos familles vivent dans la crainte et nous, on la vit à travers les infos tous les jours parce que les choses ne se calment pas".
Dans son appartement, elle a réuni des responsables d’association ou de clubs sportifs. Il faut notamment organiser la sécurité du rassemblement, trouver des chasubles pour le service d’ordre. "Non à l’insécurité", "stop à l’immigration clandestine", "SOS Mayotte en détresse", "Mayotte en sous France", les slogans et les banderoles sont prêts. Les manifestants sont appelés à s’habiller en bleu, blanc, rouge.
Et Halima Charaf-Dine de montrer fièrement le message d’encouragement du Guyanais Olivier Goudet. Un an jour pour jour après le début du mouvement de Guyane, le président d’honneur des "500 frères contre la délinquance" salue le mouvement à Mayotte : "Vous vous battez pour votre dignité et le respect en tant que peuple français, ce qui nous rappelle les raisons de notre mobilisation de mars-avril 2017".