Vêtements, fournitures scolaires, couches...une vingtaine de bénévoles réunis à la Maison de Saint-Martin à Paris slaloment entre des avalanches de dons, à empaqueter et acheminer vers l'aéroport pour venir en aide aux sinistrés de l'île des Antilles.
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"Pas de dessous usés" rappelle une affiche dans l'entrée d'un immeuble cossu du centre de Paris. A l'intérieur, un ballet de bras, de jambes, et de poumons reprenant leur souffle s'affaire autour d'une camionnette venue de Lyon, prête à déborder.
Une chaîne humaine fait remonter packs d'eau, sacs de vêtements et denrées alimentaires, puis redescendre des cartons à un rythme soutenu. "On reçoit beaucoup de vêtements, de produits d'hygiène et d'eau", raconte Sabrina, au bout d'un couloir jonché de sacs en plastique remplis d'habits. "Ce qui nous manque, c'est des bâches en plastiques, des gants, des piles, des briquets, du petit outillage", détaille-t-elle. Une autre bénévole sort de la fourmilière: "les compresses on peut les envoyer ?" Elle acquiesce, en précisant que les dons de médicaments seront contrôlés par des pharmaciens avant d'être envoyés.
Le reste est empaqueté par une trentaine de mains, avant d'être acheminé vers un transporteur qui emporte jusqu'à deux fois par jour les dons à Orly. De là, 4,5 tonnes de biens sont partis dès mercredi soir à bord d'avions d'Air France et d'Air Caraïbes, un nouveau départ étant prévu jeudi. A l'arrivée en Guadeloupe, le tout sera chargé à bord de bateaux pour être redistribué.
traversent", assure cette Guadeloupéenne, qui se souvient du passage de l'ouragan Hugo, en 1989. Sébastien, "sensibilisé" par un ami martiniquais, vient juste d'arriver du travail.
"C'est aussi la France, ce n'est pas parce que c'est loin qu'il ne faut pas se mobiliser", insiste-t-il. Dans toute cette activité ponctuée de blagues et de rires, on en viendrait presque à oublier les circonstances dramatiques qui ont réuni ces bénévoles. Jusqu'à ce qu'un membre du collectif soit brutalement touché par la nouvelle apprise au téléphone de la destruction de sa maison à Saint-Barthélemy.
"La priorité c'est d'aider", répond-il également aux journalistes qui l'interrogent sur les critiques formulées contre la gestion de l'Etat en amont et en aval du passage de l'ouragan, qui a causé la mort d'au moins 11 personnes aux Antilles françaises. "On ne peut pas compter sur le gouvernement", regrette de son côté Kévin, bénévole essoufflé par la tâche mais souriant: "tant qu'on continue à s'entraider, tout ira bien".
Une chaîne humaine fait remonter packs d'eau, sacs de vêtements et denrées alimentaires, puis redescendre des cartons à un rythme soutenu. "On reçoit beaucoup de vêtements, de produits d'hygiène et d'eau", raconte Sabrina, au bout d'un couloir jonché de sacs en plastique remplis d'habits. "Ce qui nous manque, c'est des bâches en plastiques, des gants, des piles, des briquets, du petit outillage", détaille-t-elle. Une autre bénévole sort de la fourmilière: "les compresses on peut les envoyer ?" Elle acquiesce, en précisant que les dons de médicaments seront contrôlés par des pharmaciens avant d'être envoyés.
Le reste est empaqueté par une trentaine de mains, avant d'être acheminé vers un transporteur qui emporte jusqu'à deux fois par jour les dons à Orly. De là, 4,5 tonnes de biens sont partis dès mercredi soir à bord d'avions d'Air France et d'Air Caraïbes, un nouveau départ étant prévu jeudi. A l'arrivée en Guadeloupe, le tout sera chargé à bord de bateaux pour être redistribué.
Une cagnotte en ligne
"On espère qu'il y aura deux vols par semaine" explique la même bénévole, assurant que la collecte de la "Maison", qui représente en métropole la collectivité de Saint-Martin, continuera au moins jusqu'au 1er octobre, avant un nouveau bilan des besoins. Une cagnotte en ligne a également été lancée sur la page Facebook de la Maison. Cette dernière sert également de plateforme pour mettre en relation des sinistrés arrivant en métropole avec des particuliers souhaitant les héberger."C'est aussi la France"
"J'ai un ami Saint-Martinois, mais au-delà de ça, ça me paraît évident de venir aider les gens", explique une seconde Sabrina, qui, distraite, place un t-shirt dans le mauvais carton. "Ca, c'est le carton pour les enfants", la reprend en riant Isabelle, qui n'a "pas du tout de lien avec Saint-Martin", simplement "du temps à donner", pour la deuxième journée consécutive. "Je suis arrivée tout à l'heure", explique en souriant Nikita. "Je sais ce qu'ilstraversent", assure cette Guadeloupéenne, qui se souvient du passage de l'ouragan Hugo, en 1989. Sébastien, "sensibilisé" par un ami martiniquais, vient juste d'arriver du travail.
"C'est aussi la France, ce n'est pas parce que c'est loin qu'il ne faut pas se mobiliser", insiste-t-il. Dans toute cette activité ponctuée de blagues et de rires, on en viendrait presque à oublier les circonstances dramatiques qui ont réuni ces bénévoles. Jusqu'à ce qu'un membre du collectif soit brutalement touché par la nouvelle apprise au téléphone de la destruction de sa maison à Saint-Barthélemy.
"La priorité c'est d'aider"
Des flashs de téléphone s'allument soudain pour capter l'image d'un colosse se frayant un chemin parmi les cartons: Jean-Marc Mormeck, ancien champion du monde de boxe, désormais délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'Outre-Mer. Un peu plus réservé qu'il ne l'était sur un ring, il est "venu remercier les bénévoles" et saluer leur "élan de solidarité". Il appelle à bien "identifier" la situation, notamment familiale, des sinistrés arrivant en métropole, pour les orienter au mieux."La priorité c'est d'aider", répond-il également aux journalistes qui l'interrogent sur les critiques formulées contre la gestion de l'Etat en amont et en aval du passage de l'ouragan, qui a causé la mort d'au moins 11 personnes aux Antilles françaises. "On ne peut pas compter sur le gouvernement", regrette de son côté Kévin, bénévole essoufflé par la tâche mais souriant: "tant qu'on continue à s'entraider, tout ira bien".