Plus de 200 enfants de maternelle et primaire ont fait jeudi leur rentrée avec une semaine de retard en Guadeloupe, après avoir aussi manqué plusieurs semaines de classe avant Noël, à la suite de "malaises et gênes respiratoires" inexpliqués dans leur établissement d'origine
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L'école de Grand Bois, au Gosier (commune de la Grande Terre), est fermée depuis le 9 décembre suite à de mystérieuses "émanations" ayant provoqué des "gênes respiratoires" chez certains élèves, enseignants et même parents d'élèves.
Les enfants n'ont pas eu école pendant un mois au total
"Nous sommes dépités", a confié à l'AFP Sylviane Thénard, représentante de la FAPEG (Fédération des associations de parents d'élèves de la Guadeloupe) du groupe scolaire de Grand Bois. Elle dénonce "un manque d'anticipation de la mairie" pour le redéploiement de 236 enfants de maternelle et primaire dans cinq écoles de la commune.
Elle déplore que les enfants n'aient "pas eu école pendant un mois au total" (NDLR : vacances de Noël comprises). Jean-Pierre William, élu délégué à l'Éducation au Gosier, demande "que tout le monde garde sa sérénité" face à "une situation exceptionnelle, une première en Guadeloupe", expliquant l'organisation tardive du redéploiement par les "vacances de Noël".
Le problème pourrait être d'ordre "microbiologique"
Les premiers symptômes sont survenus le 2 décembre, explique Mme Thénard : "une vingtaine d'enfants ont été pris en charge par le SAMU et deux ont été transportés par les pompiers à l'hôpital". L'école a rouvert le 7 mais deux jours plus tard, de nouveaux "malaises" ont affecté "une dizaine d'enfants et deux enseignants", entraînant une nouvelle fermeture.
Le 14 décembre, "un parent d'élèves a eu un oedème de Quincke", alors qu'il était dans la cour de l'école maternelle, "et a dû être admis aux urgences. C'est ce jour-là qu'on s'est rendu compte que la maternelle aussi était concernée", explique Mme Thénard. "Deux enseignantes et un autre parent, au terrain allergique, ont aussi été incommodés",
poursuit-elle. Le problème pourrait être d'ordre "microbiologique", à cause de "moisissures", selon M. William : "des analyses ont été demandées et envoyées en métropole, on devrait avoir les résultats d'ici 10 jours. Nous, on veut des résultats clairs", a-t-il ajouté. Une source à l'Agence régionale de santé (ARS) a évoqué un "processus de contrôle assez compliqué mais très logique", expliquant que "toutes les hypothèses sont étudiées, y compris un acte malveillant".
Quatre classes de maternelle, six de primaire et une classe Ulis (unité localisée pour l'inclusion scolaire, ndlr) sont concernées.