Alors que la crise sanitaire a fait payer un lourd tribut au monde de la culture, le Festival du Mois Kréyol a été lancé hier à Paris. Un combat et une résilience nécessaire en ces temps difficiles.
L'édition 2020 du festival le Mois Kréyol a été lancé lundi 12 octobre à Paris. Une édition toute particulière puisqu'elle se maintient malgré le contexte sanitaire et qu'elle coïncide avec les 25 ans de la compagnie Difé Kako dont la fondatrice, Chantal Loïal, est à la tête de la programmation.
Pour la chorégraphe guadeloupéenne, maintenir la quatrième édition du Mois Kréyol était en effet une nécessité. "Il faut toujours être au combat et être dans la résilience, aller de l'avant", confie-t-elle tout en expliquant que le festival a bien failli ne pas être maintenu. "Pour nous, ce n'est que la quatrième édition et on n'est pas encore assez légitimes, ni les cultures des Outre-mer et les cultures créoles. (...) On est encore à la marge."
Chantal Loïal, interrogée par Marie Boscher et Sébastien Patient :
Un combat reconnu par le public présent à l'inauguration. Parmi les personnalités invitées, George Pau-Langevin, députée de la 15e circonscription de Paris, ancienne ministre des Outre-mer et marraine du festival depuis son lancement en 2017. "Je constate cette année qu'il s'est encore agrandi", souligne-t-elle, "et on voit bien là le dynamisme de Chantal Loïal qui se bat toute l'année pour que la culture créole soit davantage connue. Là encore, c'est un acte de confiance dans la pertinence et la vitalité des cultures créoles."
George Pau-Langevin, au micro de Marie Boscher et Sébastien Patient :
Pour cette édition, il y a donc un focus "luttes sociales" et "écologie". Au programme, des tables rondes sur les femmes ultramarines ou l'écologie décoloniale, des contes pour enfants autour du vivre-ensemble, mais aussi de la danse (Cie Difé Kako, Cie La Calebasse, ...), du théâtre (L'impossible procès de Luc Saint-Eloy), des concerts (Tony Chasseur, Florence Naprix)...
Le Festival du Mois Kréyol se tiendra à Paris et en Île-de-France, mais aussi à Strasbourg, Mulhouse, Bordeaux, en Outre-mer à La Réunion, en Martinique, en Guyane et en Guadeloupe et à l'étranger, à Trinidad-et-Tobago, au Canada et à Londres.
Le programme complet à retrouver par ici.
Pour la chorégraphe guadeloupéenne, maintenir la quatrième édition du Mois Kréyol était en effet une nécessité. "Il faut toujours être au combat et être dans la résilience, aller de l'avant", confie-t-elle tout en expliquant que le festival a bien failli ne pas être maintenu. "Pour nous, ce n'est que la quatrième édition et on n'est pas encore assez légitimes, ni les cultures des Outre-mer et les cultures créoles. (...) On est encore à la marge."
Chantal Loïal, interrogée par Marie Boscher et Sébastien Patient :
Un combat reconnu par le public présent à l'inauguration. Parmi les personnalités invitées, George Pau-Langevin, députée de la 15e circonscription de Paris, ancienne ministre des Outre-mer et marraine du festival depuis son lancement en 2017. "Je constate cette année qu'il s'est encore agrandi", souligne-t-elle, "et on voit bien là le dynamisme de Chantal Loïal qui se bat toute l'année pour que la culture créole soit davantage connue. Là encore, c'est un acte de confiance dans la pertinence et la vitalité des cultures créoles."
Ce sont des cultures du mélange, du respect les uns pour les autres et il me semble qu'il est très important de les faire connaître pour que la connaissance des uns et des autres soit développée. On est à un moment où il y a trop d'antagonismes, de peurs. Il faut que l'esprit qui est celui des cultures créoles qui est un esprit de syncrétisme soit connu et développé.
George Pau-Langevin, au micro de Marie Boscher et Sébastien Patient :
Respect de l'environnement
Ce "savoir être ensemble" est également prôné par Chantal Loïal qui évoque tour à tour la question du racisme, après l'affaire Georges Floyd, l'écologie et la pollution au chlordécone : "Comment on peut ne pas réagir ? Le rôle de l'art et du festival c'est ça, comment trouver un point d'ancrage, de reconnaissance et de faire connaître l'autre dans sa diversité et son alterité."Pour cette édition, il y a donc un focus "luttes sociales" et "écologie". Au programme, des tables rondes sur les femmes ultramarines ou l'écologie décoloniale, des contes pour enfants autour du vivre-ensemble, mais aussi de la danse (Cie Difé Kako, Cie La Calebasse, ...), du théâtre (L'impossible procès de Luc Saint-Eloy), des concerts (Tony Chasseur, Florence Naprix)...
Le Festival du Mois Kréyol se tiendra à Paris et en Île-de-France, mais aussi à Strasbourg, Mulhouse, Bordeaux, en Outre-mer à La Réunion, en Martinique, en Guyane et en Guadeloupe et à l'étranger, à Trinidad-et-Tobago, au Canada et à Londres.
Le programme complet à retrouver par ici.