Du manganèse et du nickel
La sanction boursière a frappé le groupe français alors même que le secteur du manganèse, la principale activité du groupe au Gabon est très positive. Concernant le nickel calédonien, « Le problème de rentabilité de la SLN est dû aussi à la hausse du pétrole et à un euro fort. Des facteurs extérieurs que le groupe ne peut pas maîtriser, malgré toutes ces problématiques, Eramet renoue avec la croissance », souligne Menno Sanderse analyste de Morgan Stanley cité par le quotidien Les Echos. Peut-on relativiser l’ampleur de la chute d’Eramet en bourse ?« Fondamentalement, je ne suis pas inquiet pour Eramet, les cours du nickel restent élevés et la Nouvelle-Calédonie avec ses énormes réserves est un atout pour le groupe »
Fabrice Farigoule, analyste chez AlphaValue.
Sanction excessive
Le nombre d’actions Eramet échangées n’a pas été très important, mais les investisseurs étant peu nombreux en plein été, les ventes qui ont suivi l’annonce des résultats ont eu un effet boule de neige avec une chute importante du titre boursier :« En réalité, Eramet est pénalisé par le poids pris par les risques géopolitiques grandissant sur le commerce international (guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine NDLR) mais une sanction des marchés excessive est une source d’opportunités »
Jean-François Lambert, consultant et ancien banquier spécialiste du financement des matières premières.
Eramet devrait donc rebondir, d’autant que le groupe qui vient de finaliser sa première acquisition en douze ans, bénéficie aussi de facteurs favorables pour le nickel : les stocks mondiaux sont au plus bas et « la demande du secteur de l’acier inoxydable est particulièrement robuste, sans oublier la demande pour les batteries des véhicules électriques qui devrait connaître une véritable envolée » conclut Fabrice Farigoule.