Dans la droite ligne de ses stages de football organisés pendant les vacances à Tahiti, Marama Vahirua, l’ex-buteur star des Canaris, a décidé d’emmener à Nantes ses meilleurs éléments. Parmi eux, deux jeunes mis à l’essai cette semaine au sein de l’équipe des moins de 17 ans du centre de formation.
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A Nantes, ce mardi 24 mars, du côté du centre d’entraînement de la Jonelière, on atteint difficilement les 7 ou 8 degrés. Michel et Joachim sont les seuls, à l’issue de la séance, à se balader en short et en savates. Transis de froid, encore fatigués du vol de la veille, ils expliquent que Marama Vahirua est allé acheter des vêtements un peu plus chauds."Ha oui, quand on vient d’un pays où il fait 35°, on arrive là, on prend une gifle !", rigole l’un d’eux.
Ici, Marama est comme chez lui. Il retrouve "ses copains", serre les mains du kiné, du monteur vidéo... Certains joueurs de l’effectif professionnel affichent également un grand sourire à son arrivée. "Les petits m’ont dit : ‘Mais t’es connu ici !’ Je dis : ‘Bah oui, un petit peu.’ Ils sont surpris parce que pour eux c’est un club professionnel. Voilà, je voulais leur montrer mon monde ! En passant devant La Beaujoire (ndlr : le stade du FC Nantes), ils m’ont demandé si j’avais déjà marqué ici… ‘Ouais, un petit peu quand même !’"
Plus que des buts, "il a marqué le club", se souvient un membre du staff. "C’est lui qui nous sauve de la relégation en 2000". Désormais, il aimerait que d’autres Tahitiens puissent prendre le relai, à commencer, pourquoi pas, par Michel et Joachim : "Beaucoup sont venus se casser les dents ici. Les lâcher dans ce monde-là, sans repère, c’est compliqué. Alors si je ne l’avais pas fait, qui l’aurait fait ?"
Pour être identifiables d’un seul coup d’œil, les deux jeunes Tahitiens sont affublés des tenues jaunes de l’année précédente. La séance sera courte, le groupe a joué il y a deux jours : quelques échanges de passes, des exercices de conservation de balle et un tennis-ballon suffiront pour aujourd’hui. "Les deux garçons ont montré de belles capacités, de belles qualités. Maintenant, on va chercher à creuser, confie Johann Sidaner, l’entraîneur des U17. Ça nous arrive régulièrement de recevoir des jeunes d’Outre-mer. On nous les signale et ils viennent en essai pour tenter de se montrer, sur des périodes plus ou moins courtes. Marama a contribué à faire de Tahiti une base de recrutement potentiel pour le club."
Maintenant, les footballeurs du Fenua n’ont que cinq jours pour montrer leurs qualités et marquer les esprits. "Marama, c’est un exemple à suivre pour nous, un grand frère. Il nous a dit qu’ici, on n’avait pas d’ami !" "Je leur ai dit que leurs pieds valent de l’or, confesse l’ancien buteur de la Maison Jaune. Il ne faut pas qu’ils fassent n’importe quoi, il faut sacrifier les sorties, shopping et compagnie."
Lui, en tout cas, en est persuadé : les deux jeunes footballeurs ont les capacités de réussir au plus haut niveau. "Et la chance pour moi, conclut Marama Vahirua, c’est qu’il n’y en a pas que deux. Il y a encore une tonne de joueurs que j’ai pu remarquer à Tahiti. Et je pense que dans quelques années, quand les structures seront bien en place, on pourra vraiment faire quelque chose de bien pour nos jeunes."
Ici, Marama est comme chez lui. Il retrouve "ses copains", serre les mains du kiné, du monteur vidéo... Certains joueurs de l’effectif professionnel affichent également un grand sourire à son arrivée. "Les petits m’ont dit : ‘Mais t’es connu ici !’ Je dis : ‘Bah oui, un petit peu.’ Ils sont surpris parce que pour eux c’est un club professionnel. Voilà, je voulais leur montrer mon monde ! En passant devant La Beaujoire (ndlr : le stade du FC Nantes), ils m’ont demandé si j’avais déjà marqué ici… ‘Ouais, un petit peu quand même !’"
Plus que des buts, "il a marqué le club", se souvient un membre du staff. "C’est lui qui nous sauve de la relégation en 2000". Désormais, il aimerait que d’autres Tahitiens puissent prendre le relai, à commencer, pourquoi pas, par Michel et Joachim : "Beaucoup sont venus se casser les dents ici. Les lâcher dans ce monde-là, sans repère, c’est compliqué. Alors si je ne l’avais pas fait, qui l’aurait fait ?"
"Un très bon accueil !"
Michel Maihi est un grand attaquant de 17 ans. Joachim Teanuanua, de deux ans son cadet, est défenseur central, reconnaissable à sa crête blonde. Tout deux évoluent pour les couleurs de l’AS Pirae, à Tahiti, le club actuel de Marama Vahirua. "Ça a commencé aux éliminatoires des U17 (ndlr : Under 17, moins de 17 ans en anglais) du Mondial, explique, émerveillé, Joachim. Comme on a fait un bon tournoi, on nous a proposé de venir faire des tests ici en France. Bah on a accepté !" "Devenir pro, c’est plus un rêve qu’un objectif, renchérit son aîné. Parce que quand tu joues à Tahiti, tu ne peux pas trop penser à ça, il y a l’école à côté… Alors voilà, c’est une opportunité pour nous d’être ici, c’est une chance."Pour être identifiables d’un seul coup d’œil, les deux jeunes Tahitiens sont affublés des tenues jaunes de l’année précédente. La séance sera courte, le groupe a joué il y a deux jours : quelques échanges de passes, des exercices de conservation de balle et un tennis-ballon suffiront pour aujourd’hui. "Les deux garçons ont montré de belles capacités, de belles qualités. Maintenant, on va chercher à creuser, confie Johann Sidaner, l’entraîneur des U17. Ça nous arrive régulièrement de recevoir des jeunes d’Outre-mer. On nous les signale et ils viennent en essai pour tenter de se montrer, sur des périodes plus ou moins courtes. Marama a contribué à faire de Tahiti une base de recrutement potentiel pour le club."
Marama Vahirua, "un exemple à suivre"
Les deux stagiaires d’une semaine sont en tout cas ressortis ravis de cette première séance. "Ils nous ont bien accueillis, c’était bien", se satisfait Joachim. "Oui, tout de suite dans le bain, ils ne nous ont pas rejetés, un très bon accueil, poursuit Michel. On pensait qu’on serait mis à l’écart du groupe, mais pas du tout." Avant que le plus jeune des deux n’ajoute, en blaguant : "Et puis ça va, je pensais qu’ils étaient plus forts !"Maintenant, les footballeurs du Fenua n’ont que cinq jours pour montrer leurs qualités et marquer les esprits. "Marama, c’est un exemple à suivre pour nous, un grand frère. Il nous a dit qu’ici, on n’avait pas d’ami !" "Je leur ai dit que leurs pieds valent de l’or, confesse l’ancien buteur de la Maison Jaune. Il ne faut pas qu’ils fassent n’importe quoi, il faut sacrifier les sorties, shopping et compagnie."
Lui, en tout cas, en est persuadé : les deux jeunes footballeurs ont les capacités de réussir au plus haut niveau. "Et la chance pour moi, conclut Marama Vahirua, c’est qu’il n’y en a pas que deux. Il y a encore une tonne de joueurs que j’ai pu remarquer à Tahiti. Et je pense que dans quelques années, quand les structures seront bien en place, on pourra vraiment faire quelque chose de bien pour nos jeunes."
Bonus : notre reportage radio