Maria/catastrophe naturelle: "Personne ne sera oublié", a assuré Annick Girardin

Annick Girardin, ministre des Outre-mer.
"Personne ne sera oublié" dans la réparation des dégâts causés par l'ouragan Maria, a assuré lundi la ministre des Outre-mer Annick Girardin, en réponse aux critiques d'élus de Guadeloupe contre le périmètre de l'arrêté de catastrophe naturelle paru au journal officiel.
"On avait pris l'engagement de publier un arrêté dans les 48 heures, et on l'a fait, avec les toutes les données que nous avions", a insisté la ministre devant la presse, recevant le président de la collectivité territoriale de Martinique Alfred Marie-Jeanne. Regardez l'interview de la ministre des Outre-mer, recueillie par Laurence Théatin et Olivier Duflo (Outre-mer 1ère/France Ô) :
©la1ere

Si l'arrêté de catastrophe naturelle après l'ouragan Irma et ses vents à 350 km/h début septembre a été "global", pour Saint-Barth et Saint-Martin, ce n'est pas le cas pour l'ouragan Maria, qui a frappé les Antilles les 18 et 19 septembre. "On n'a pas le même niveau de cyclone, on est en dessous du vent qui permet de classer l'arrêt en vent cyclonique", a-t-elle expliqué. 

Fonds de secours

Les élus de Guadeloupe ont notamment déploré que l'arrêté ne classe, pour les dommages causées par les vents cycloniques, que deux communes des Saintes, alors que l'ensemble des communes guadeloupéennes ont été selon eux touchées. Regardez ce reportage de Guadeloupe 1ère dans lequel les élus locaux expliquent les raisons de leur colère :

La ministre a rappelé qu'un fonds de secours pour les Outre-mer a aussi été mis en place. Un dispositif complémentaire à celui des assurances, pour "indemniser les dégâts matériels non assurés des particuliers sous conditions de ressources, des petites entreprises, des collectivités locales ainsi que les pertes de fonds et de revenus des exploitants agricoles".

"Personne ne sera oublié"

Dans un deuxième temps, a-t-elle précisé, "nous allons travailler dossier par dossier, communes par communes", "parce qu'il y a eu des dégâts importants, et il n'y a pas le niveau de vent qui peut être reconnu cyclonique, (...) donc nous allons travailler pour apporter des réponses dans les jours à venir". "Personne ne sera oublié, et des solutions seront trouvées pour tout le monde, que ce soit l'habitant, la collectivité, ou que ce soit un agriculteur", a-t-elle promis.


"Meilleure concertation ?"

Le président de la région Guadeloupe Ary Chalus, reçu en fin de matinée par la ministre, a insisté sur la nécessité d'une "meilleure concertation" avec les élus guadeloupéens. "Toutes les communes ont été touchées en Guadeloupe, l'agriculture, les pêcheurs, il fallait qu'on prenne un arrêté pour toute la Guadeloupe, pour qu'on puisse être indemnisé convenablement. On ne peut pas avoir deux poids deux mesures", a-t-il ajouté.
 
"Quand vous avez des vents qui arrachent tous les poteaux électriques, les arbres en Guadeloupe, on ne peut pas me dire que les vents ne dépassaient pas les 120 km/h. Donc aujourd'hui, nous attendons la remontée des dossiers de chaque commune pour qu'on puisse prendre un arrêté global sur toute la Guadeloupe (...) On s'est précipité pour prendre l'arrêté."

- Ary Chalus, président du conseil régional de Guadeloupe
 

 
Maria, avec des rafales à 260 km/h, a ravagé 100% des bananeraies de Guadeloupe et 70% de celles de Martinique. La banane est la principale culture d'exportation des deux îles.