La présidente du Front national Marine Le Pen, a dénoncé ce jeudi, dans une "lettre" adressée aux ultramarins et diffusée sur son blog "Carnets d'espérances", "35 ans de navigation à vue, de rafistolages et de dépendances qui humilient" ces territoires.
La1ère.fr avec AFP •
Marine Le Pen, qui se rend dans les prochains jours à la Réunion et à Mayotte, adresse dans cette "lettre à (ses) compatriotes d'Outre-mer", "un salut particulier", "d'estime", de "reconnaissance", de "respect" et de "solidarité" aux Ultramarins.
"Un salut peut-être un peu trop rare, n'ayant pas l'occasion de vous parler aussi souvent que je le souhaiterais", concède-t-elle, en référence à sa difficulté à se rendre sur certains territoires, notamment aux Antilles, où elle fait l'objet de manifestations virulentes.
Dossiers Outre-mer
Elle évoque "un chômage omniprésent" en Outre-mer, "qui effraie nos prétendus hiérarques, au point de faire l'objet d'un traitement séparé au moment de la publication mensuelle des statistiques", souligne "une insécurité qui fait de la Guadeloupe le département le plus criminalisé de France" et déplore "une immigration massive et incontrôlée".
L'immigration, cheval de bataille
"Qu'elle soit Surinamienne, Haïtienne, Comorienne, ou tout autre, l'immigration contribue, comme en métropole, à accentuer la déstabilisation de la société", dit-elle. "Le tableau peut sembler bien sombre... Il l'est... !", dit-elle. "Il est celui de l'absence d'horizon et d'espoir, celui de 35 ans de navigation à vue, de rafistolages et de dépendance qui humilient", insiste-t-elle, souhaitant "en finir avec les slogans et les incantations des partis politiques traditionnels, de l'UMPS qui parle de l'Outre-mer comme étant une chance pour la France sans lui en donner les moyens".
La mer, ressource des Outre-mer
Elle détaille les principaux points de son programme pour les Outre-mer, dont elle veut faire des "bases avancées du développement économique de la France dans les pays émergents et à forte croissance". Pour cela, elle entend créer des "Zones ultramarines d'investissements prioritaires", des "établissements de formations aux métiers du tourisme, de la mer", ou encore lancer "un plan Marshall de la mer se consacrant aux villages marins, cultures marines, aux énergies marines renouvelables, aux biotechnologies bleues, aux ressources minérales, aux terres rares..."