Un an après avoir remporté le "contrat du siècle" en Australie, DCNS a posé les premiers jalons pour la construction de douze sous-marins océaniques pour la marine australienne, un chantier qui scelle un partenariat stratégique avec Canberra. Les "Barracudas" protègeront aussi la Nouvelle-Calédonie.
DCNS a battu ses concurrents allemands et japonais ce qui confirme la supériorité technologique des sous-marins français mais aussi l'excellence des relations diplomatiques entre Paris et Camberra. D'un montant estimé à 35 milliards d'euros, le contrat est l'un des plus grands jamais conclus dans l'histoire de la défense. Pour la France, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, revendique une part de 8 milliards d'euros sur le total. DCNS a été sélectionné le 26 avril 2016, trois jours plus tard, le Premier ministre Manuel Valls annoncait depuis Nouméa un prêt de l'Etat à la SLN calédonienne. Simple coïncidence ? La filiale du groupe Eramet pourrait fournir le nickel pour les structures des sous-marins australiens...
Le groupe naval est chargé de la conception et de la construction des douze sous-marins et du chantier naval. Celle du premier bateau débutera avec la prochaine décennie pour une première livraison en 2030. Le contrat va créer 2.000 emplois en Australie et occuper 500 personnes en France. Le sous-marin océanique est composé à 90 % d’acier de type 80 HLES (à 10 % de nickel). Les sous-marins australiens conçus par DCNS ne contiendront "que de l’acier australien", selon le PDG de DCNS Australia Sean Costello. Mais il faudra du nickel et la SLN calédonienne ainsi que le groupe Eramet (Auber et Duval) pourraient fournir les alliages au chantier naval australien.
Pour l'heure, DCNS a signé plusieurs contrats clés avec les autorités australiennes, dont ceux fixant le cadre des échanges d'informations classifiées, ainsi que le premier contrat opérationnel de design et de conception des bateaux. En décembre, un accord intergouvernemental posant le cadre du partenariat entre les marines françaises et australiennes a également été scellé. D'autres sont attendus en 2017, dont celui définissant le partenariat entre DCNS, Lockheed Martin et l'Australie.
Le contrat géant de DCNS
"Voilà un an tout juste que nous avons été sélectionnés. 2016 a été très active, 2017 sera très dense également. Ce sont des années structurantes", déclare Marie-Pierre de Baillencourt, la directrice générale adjointe du constructeur naval DCNS. "Nous mettons en place les jalons d'un programme qui va durer 50 ans", ajoute la responsable du développement international du groupe à l'AFP.Le groupe naval est chargé de la conception et de la construction des douze sous-marins et du chantier naval. Celle du premier bateau débutera avec la prochaine décennie pour une première livraison en 2030. Le contrat va créer 2.000 emplois en Australie et occuper 500 personnes en France. Le sous-marin océanique est composé à 90 % d’acier de type 80 HLES (à 10 % de nickel). Les sous-marins australiens conçus par DCNS ne contiendront "que de l’acier australien", selon le PDG de DCNS Australia Sean Costello. Mais il faudra du nickel et la SLN calédonienne ainsi que le groupe Eramet (Auber et Duval) pourraient fournir les alliages au chantier naval australien.
Entreprises françaises et calédoniennes ?
Des opportunités demeurent pour les entreprises françaises voire calédonienne du secteur, y compris les PME… à condition qu’elles s’installent ou s'associent en Australie. Des clusters vont être développés sur place ainsi qu’un pôle de compétitivité. "Des centaines d’entreprises vont établir des partenariats avec des entreprises australiennes. De là, elles pourront investir et accéder aux marchés japonais, chinois, indonésien et à Singapour", assure un responsable de DCNS en Australie. Proximité géographique, industrie et francophonie expliquent aussi que la filiale australienne du groupe français soit prête à étudier toute candidature venant de Nouvelle-Calédonie dans les domaines de l’informatique, de l’ingénierie ou de la métallurgie.Design Made in France
"Le sous-marin sera le meilleur de sa génération et régionalement supérieur. Il sera de la classe et de la capacité d’un sous-marin nucléaire de dernière génération et doté d'une signature, d'une endurance et d'aptitudes au combat inégalées pour un sous-marin conventionnel", promet Marie-Pierre de Baillencourt. "Le design est un processus conjoint qui va durer quatre ans. Avec les Australiens, nous allons faire les arbitrages pour faire le meilleur bateau. Cela débute maintenant, en 2017". "Si DCNS a gagné ce contrat, c'est que nous avons compris que nous fournissions une capacité souveraine à l'Australie. Nous n'aurions pas pu le faire sans le soutien actif de l'État français", ajoute-t-elle.Pour l'heure, DCNS a signé plusieurs contrats clés avec les autorités australiennes, dont ceux fixant le cadre des échanges d'informations classifiées, ainsi que le premier contrat opérationnel de design et de conception des bateaux. En décembre, un accord intergouvernemental posant le cadre du partenariat entre les marines françaises et australiennes a également été scellé. D'autres sont attendus en 2017, dont celui définissant le partenariat entre DCNS, Lockheed Martin et l'Australie.