À Mayotte, 56 séismes de magnitude supérieure à 3.5 en trois semaines

Depuis le 30 octobre, l'activité sismique à Mayotte reste "relativement active", avec 56 séismes de magnitude supérieure à 3.5 enregistrés, soit une moyenne de 3 par jour, a indiqué mardi le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) par voie de communiqué.
En outre, l'activité de faible magnitude (en dessous de 3.5 de magnitude) "est importante avec plusieurs séismes par heure", a encore précisé le BRGM. Le 101e département français est frappé depuis le 10 mai par un essaim de séismes et a subi à ce jour sur cette période plus de 1.200 séismes de magnitude supérieure à 3.5 dont 380 au dessus de 4 et 25 au-dessus de 5 de magnitude, selon Frédéric Tronel, le directeur régional du BRGM.

 

Un "phénomène notable"

L'épicentre se situe à une quarantaine de kilomètres à l'est de Mamoudzou (chef-lieu de l'île). En mai, cette activité sismique soudaine avait provoqué un vif émoi parmi la population et une partie des habitants avait préféré dormir dehors durant plusieurs semaines.
   
Si l'origine tectonique de l'essaim de séismes est avérée, "de nouvelles données laissent à penser qu'une composante volcanique" entre également en compte, a indiqué Frédéric Tronel. Ce "phénomène notable" intéresse la communauté scientifique et l'hypothèse volcanique -qui doit encore être étayée- fera l'objet d'études, avec le déploiement prochain d'autres instruments de mesure, notamment marins, a précisé le directeur régional.

 

Quelques incertitudes    

Les essaims de séismes d'origine volcanique durent généralement "de quelques mois à un an maximum" et observent "une intensité décroissante", a expliqué le directeur régional du BRGM. De fait, à Mayotte, "il y a toujours autant de secousses mais d'intensités plus faibles" qu'au début de l'essaim. Pour autant, "on ne sait pas quelle tournure ça peut prendre, ni à quelle étape on en est", a tempéré Frédéric Tronel.